Olivier Godechot et les filières au lycée

Olivier Godechot, dont j'ai déjà parlé par ici, complète ses activités en ligne - son excellent site et le non moins excellent Quanti, en collaboration avec Pierre Mercklé - en ouvrant un blog sur Mediapart. Espérons que ça dure ! Premier billet, recyclage d'une tribune qui n'est pas passée auprès des grands quotidiens - ce qui pose de sérieuses questions sur ceux-ci : "Equilibre des filières au lycée : une autre réforme est possible". Extrait :

On ne change pas la hiérarchie disciplinaire par décret. C’est le produit d’une très longue histoire, en particulier en France, où l’on a toujours valorisé les savoirs les plus formels sur les savoirs les plus appliqués. Supprimer la ES au profit de la L maintiendra intact le brillant de la S. Comment réformer et casser ces hiérarchies stériles et cette polarisation excessive autour de la S ? Tout simplement, en permettant aux lycéens de faire exactement autant de mathématiques dans chaque filière.

1 commentaires:

Anonyme a dit…

La proposition mérite débat, en effet.

Olivier Godechot rappelle fort justement que la prééminence de la filière S viens de la place prépondérante des mathématiques et non des sciences en général. Ce qui fait l'attrait de la filière S c'est moins l'importance des sciences en général(physiques-chimie, SVT) que des mathématiques en termes de rendement pour le supérieur. Pour s'ouvrir des portes, il faut être "matheux" et non "scientifique". Si on veut donc réduire la filière scientifique aux seuls "scientifiques", à ceux qui aiment les sciences et qui veulent en vivre, il faut en effet que les mathématiques soient décloisonnés davantage qu'aujourd'hui.

Les mathématiques continueraient à départager les élèves de lycées dans toutes les filières, et permettraient encore de dégager une élite pour les classes prépas capable d'assimiler de nombreuses heures de mathématiques intensives. Les mathématiques doivent être un moyen de sélection DANS chaque filière et non ENTRE les filières.

La proposition mérite donc bien d'être discuté. Mais elle nécessiterait une redistribution des heures d'enseignement au profit des mathématiques. La proposition s'avère donc plus complexe à mettre en œuvre puisqu'elle nécessite de revoir l'architecture des filières.

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