Pierre Maura en a parlé avant moi : la nouvelle composition du Codice est désormais connue. Qu'est-ce que c'est le Codice ? Le Conseil pour la diffusion de la culture économique. Une de ces nombreuses commissions/conseils/haute autorité que notre bien-aimée administration française (voir le bas de la page) produit à tour de bras et dont l'utilité se perd dans les limbes mystérieuses de la raison politique. Le Codice, donc, a pour objectif de réconcilier les Français avec l'économie. Non pas en améliorant la situation économique présente – il n'est déjà pas assuré que l'Etat y puisse grand-chose – mais en diffusant des informations sur l'économie. Les pratiquants de la science « lugubre » (combien de fois faudra-t-il le rappeler ?) doivent bien rigoler. Et sinon, sociologiquement, que peut-on en dire de la composition de ce nouveau Codice ? Et bien, que l'on nous rejoue un peu Marx à l'envers. Explications.
Dans ce nouveau conseil, on trouve une sur-représentation des chefs d'entreprise – dont on se demande bien, pour certains, ce qu'ils font là. Sans surprise, le nom de notre ami Michel Pebereau apparaît dans la liste. On se demande quand-même où a bien pu passer Yvon Gattaz, mais pour une fois que quelque chose lui échappe, ne nous en plaignons pas. Viennent ensuite les journalistes économiques, plutôt bien disposés vis-à-vis des entrepreneurs et de leurs visions de l'économie. Les économistes sont en minorité, et, aussi brillants soient-ils – Daniel Cohen et Etienne Wasmer, excusez du peu – on ne peut que douter de leurs capacités à orienter l'activité de cette instance dans un sens scientifique honorable. Ce d'autant plus que l'un comme l'autre doivent avoir des choses bien plus intéressantes à faire que de se consacrer pleinement à cet énième appendice de l'appareil d'Etat français. Je ne parle même des enseignants, qui ont décidément la plus petite part du gâteau : il faut croire que pour diffuser de la culture, on est mal placé...
Cette composition ne doit pas étonner : dans l'esprit de nombre de nos dirigeants, qu'ils soient de droite ou de gauche, l'économie, c'est l'entreprise, et l'entreprise, c'est l'entrepreneur. J'insiste sur le fait que ce point de vue n'est pas le propre d'un camp politique : si on comprend bien que cette position rencontre une certaine audience (et même une audience certaine) à droite, elle n'en est pas moins prégnante à gauche et même à l'extrême gauche. Il n'y a qu'à voir la façon dont l'économie pris dans un sens très général peut faire l'objet de condamnations sans mesure, surtout lorsqu'il s'agit de s'en prendre à la « logique économique », toujours identifiée à celle des entreprises.
Cette conception biaisée – on le verra – de la nature de l'économie, que ce soit comme activité humaine ou comme science étudiant cette dite activité, n'est pas sans conséquence sur le débat public. La contestation de l'enseignement de sciences économiques et sociales – dont j'ai déjà longuement parlé, et pour cause – en est la preuve : elle est d'autant plus audible que l'on ne fait pas de différence entre l'économie et l'entreprise et ses dirigeants. J'en veux pour preuve la récente rencontre entre l'Apses et Jean-Pierre de Gaudemar, le recteur de l'académie de Marseille chargé de concevoir la réforme à venir du lycée. Celui-ci a souligné que les reproches émanant de la « classe économique » étaient problématiques pour l'enseignement des SES. Je ne doute pas qu'il l'ait fait en toute bonne foi, ne désirant rien faire d'autre que de désigner un groupe de personnes par une expression pratique, mais il me semble nécessaire de démonter cette notion de « classe économique », ce qui n'est jamais que la mise en oeuvre à la fois de ce que m'ont appris les sciences économiques et sociales – lorsque j'étais lycéen et boutonneux – et de ce que je m'efforce de transmettre à mes chers « gamins » (comme on les appelle affectueusement).
La « classe économique », on l'aura compris, c'est celle qui se retrouve dans le Codice : les entrepreneurs, chefs d'entreprises, et autres managers de haut niveau. Cette catégorie sociale – c'est-à-dire cette collection d'individus – se retrouve bombardée seule représentante de l'économie. Ce point est on ne peut plus contestable. Qu'est-ce que l'économie ? Pour le comprendre, passons par le problème économique de l'humanité : nous disposons de ressources limitées et peu adaptées à nos besoins. Pour vivre, nous avons besoins de transformer ces ressources, cette transformation passant par le travail. Or, comme ces ressources limitées nous devons faire des choix : nous ne pourrons pas produire tout ce que nous voulons. L'économie commence à partir du moment où nous nous trouvons dans une telle situation de choix, rapportés, donc, à nos besoins.
Ce problème, toutes les sociétés y sont confrontés. Certaines le résolvent en se contentant de produire le strict nécessaire à la survie d'un groupe de taille réduite : ce sont les sociétés dites (abusivement) « primitives », les sociétés où la différenciation des activités est très faibles. D'autres ont tentés de trouver une solution en centralisant toutes l'organisation de toutes les activités dans les mains d'un seul acteur : ce furent les sociétés communistes, et on sait ce qu'il en advint sur le plan économique (je n'évoque pas le plan politique qui, a mon sens relève d'une logique sensiblement différente). Nos sociétés contemporaines utilisent des formes de régulation marchande qui tentent de satisfaire les besoins de tous de la meilleure façon possible, avec des réussites et des ratés.
Dans tous les cas, on comprend bien que l'économie, en tant qu'activité, n'est pas le propre d'un petit groupe d'individus qui serait le seul à pouvoir se dire (ou être dit) « classe économique ». Nous participons tous à cette activité économique, en travaillant et en consommant. A la rigueur, la distinction d'une classe économique était plus simple dans les modèles d'économie planifiée : il était alors possible de repérer quel groupe – le gouvernement – prenait les décisions essentielles régulant la satisfaction des besoins. Ce n'est absolument pas pertinent dans un modèle capitaliste comme le notre. En effet, si le chef d'entreprise prend bien des décisions de production, il ne peut le faire qu'en prenant compte des consommateurs, des autres producteurs, de ses travailleurs, etc. Dans nos organisations économiques, l'activité économique – au moins d'une façon idéale – comme la somme d'une infinité de petites décisions, de petits choix individuels (microéconomique) qui s'influencent entre eux.
De ce fait, l'entrepreneur joue certes un rôle tout à fait important dans le problème économique que nous affrontons, mais il n'est pas le seul. L'individu qui décide ou non de se porter sur le marché du travail – de devenir ou non un actif – est tout aussi important. Le consommateur et ses décisions jouent aussi un rôle que l'on ne peut décemment négliger. Imaginons, pour nous en convaincre, que l'on élimine demain tous les individus qui ne sont pas entrepreneurs : comment les entreprises pourraient-elles continuer à produire et à fonctionner sans travailleurs, sans consommateurs, sans un Etat pour garantir les contrats et la sécurité des transactions et des activités marchandes ? La science économique a bien raison lorsqu'elle met l'accent sur l'interdépendance des différents acteurs économiques. Elle permet alors de comprendre que l'activité économique n'est en aucun cas le privilège de quelques uns, mais bien le problème de tous.
De même si les entreprises privés à but lucratif – celles qui sont représentées au Codice – joue un rôle majeur, que personne ne pense à nier, dans la production de richesses de l'économie française, ce n'est pas une raison pour oublier les autres formes d'organisations productives. On se demande bien comment notre système économique pourrait fonctionner sans des administrations publiques comme la police, qui répondent au besoin de sécurité des individus et des entreprises. De même, les entreprises privés à but non lucratif – c'est-à-dire les associations et autres formes d'organisations productives réalisant une production marchande – ou les administrations privés – réalisant des productions non marchandes – rendent des services que l'on ne peut mépriser ou écarter d'un revers de la main : que celui qui n'a jamais profité d'un festival de musique en été me jette la première pierre !
Si on suit cette idée, le Codice devrait être constitué de représentant de tous les acteurs économiques, entrepreneurs, salariés, consommateurs, représentants de l'Etat, etc. et non simplement des premiers de la liste. En effet, les informations que peuvent récupérer les chefs d'entreprise sur l'économie du fait de leur position – puisque c'est bien sur cette base que sont faites les nominations au Codice – ne peuvent retraduire le point de vue des autres acteurs de l'économie. Les économistes et les sociologues occupent alors une position bien particulière, puisqu'ils travaillent sur les positions et les informations de ces différents acteurs. En outre, le fait d'être chef d'entreprise (ou salariés, consommateurs, etc.) ne donne en soi aucune garantie que l'on comprend le fonctionnement de l'économie : on sait sans doute ce que l'on pense, mais la compréhension rationnelle d'un phénomène demande un autre travail. Il est bien évidemment possible qu'un acteur ait fait ce travail, mais rien ne le garantit en soi, sauf la possession d'un titre ou de publications scientifiques. Pourquoi n'y a-t-il pas de sociologues des entreprises dans ce Codice ? (mis à part parce que c'est une institution inutile).
Au final, la place donnée aux chefs d'entreprises, tout comme l'utilisation de l'expression « classe économique », traduit un coup de force de ces derniers : ils parviennent à se faire passer pour la seule classe productive, la seule qui, selon l'expression d'Yvon Gattaz, « fait » l'économie (on se demande d'ailleurs comment Yvon Gattaz fait l'économie sans salariés...). Cette idée n'est pas totalement originale : dans l'histoire de la pensée économique, on la trouve déjà chez Quesnay ou dans le marxisme. Pour le premier, seul les paysans sont productifs, parce que seule la nature peut produire. Chez les disciples plus ou moins fidèles de Marx, c'est la classe ouvrière – le fameux prolétariat – qui est le seul productif. Tout découle de la théorie de la valeur travail (que l'on retrouve, d'ailleurs, chez des économistes classiques comme David Ricardo) : la valeur des biens provient du travail incorporé par eux, et les capitalistes vivent en rémunérant les travailleurs au-dessous de leur travail effectif – c'est l'extorsion de la plus-value. La pensée qui s'impose aujourd'hui à l'occasion des offensives contre les SES et de l'assimilation de l'économie aux entrepreneurs est l'inverse parfait de celle-ci : seuls les chefs d'entreprise produisent. Se faisant, les discours et actions qui s'appuient sur ce principe procède à l'invisibilisation de tous ceux qui rendent possibles et participent effectivement à l'activité économique. Ces débats sont plus larges qu'on ne le pense : ils concernent la vision que l'on a d'un des pans les plus importants de l'activité humaine. Il serait temps que chacun s'en rende compte.
8 commentaires:
En mon sens, on dépasse dans ce conseil la simple réduction du circuit économique à l'un de ses acteurs. On peine à trouver LA légitimité commune à chacun des membres, LE principe qui ferait comprendre ce qu'ils ont bien pu vouloir faire. Bébéar, Betbeze, Boisivon, Leclerc sont consacrés pour leurs faits d'armes dans leurs entreprises respectives ; Etienne et Cohen ont pour eux la reconnaissance du champ académique ; Orsenna celle du champ littéraire ; De Closets, Le Boucher et Julliard celle du champ journalistique...
Au final, le seul point commun de ces gens issus de champs sociaux totalement différents semble être d'avoir accumulé suffisamment de capitaux dans leur champ social respectif pour avoir bénéficié d'une visibilité médiatique (je simplifie ici à outrance les mécanismes du champ médiatique, mais l'idée est là). Même si les créateurs du CODICE me rétorqueraient sans doute que tous les membres ont une réelle "compétence économique". Acquise, pour le cas d'Erik Orsenna, lors de l'écriture de "Voyage au pays du coton"...
Plouche,
Thibaud
PS : le plus drôle, c'est peut-être la présence de Richard Descoings. A croire qu'être directeur de Sciences Po soit synonyme d'être membre de droit de tous les conseils ad hoc de France...
Cette composition ne doit pas étonner : dans l'esprit de nombre de nos dirigeants, qu'ils soient de droite ou de gauche, l'économie, c'est l'entreprise, et l'entreprise, c'est l'entrepreneur. J'insiste sur le fait que ce point de vue n'est pas le propre d'un camp politique : si on comprend bien que cette position rencontre une certaine audience (et même une audience certaine) à droite, elle n'en est pas moins prégnante à gauche et même à l'extrême gauche. Il n'y a qu'à voir la façon dont l'économie pris dans un sens très général peut faire l'objet de condamnations sans mesure, surtout lorsqu'il s'agit de s'en prendre à la « logique économique », toujours identifiée à celle des entreprises.
Je vois une confusion dans ce que vous dites : vous parlez d'un point de vue partagé, de la droite à l'extrême-gauche, il me semble que vous associez deux points de vue diamétralement opposés.
Lorsque vous parlez de la droite et de la gauche qui partagent une même vision économie = entreprise = entrepreneur, c'est dans une perspective glorificatrice du patron héroïque, une espèce de métaphore paresseuse de Schumpeter. Plus sérieusement, il n'y a aucun paradoxe à associer une certaine gauche (la deuxième gauche, pour parler en politique) à cette vision, c'est une longue tradition historique.
En revanche, lorsque l'équation économie = entreprise = entrepreneur est associée à l'extrême-gauche (que je mettrais plus spontanément du côté d'une conception marxiste), ça me paraît être dans une perspective dénonciatrice du monopole de fait des moyens de production par une classe dirigeante et possédante.
C'est pourquoi, sous prétexte de souligner qu'un point de vue n'est pas strictement de droite ou de gauche, voir associés deux perspectives, l'une célébratoire, l'autre condamnatoire, me gêne dans la compréhension de votre note.
Il me semble que vous associez hâtivement des points de vue qui sont toujours déjà pris dans des rapports de force : certains peuvent effectivement porter une certaine vision du monde, d'autres peuvent être prisonniers des catégories en place et ne pas parvenir à penser hors de ces limites.
Notez bien que je ne cherche pas à dédouaner ou épargner une extrême-gauche politique, pas plus que je ne cherche à démontrer que sous réserve d'impérialisme symbolique, la LCR ou LO ne peuvent pas réellement être tenues pour responsables des discours qu'elles tiennent.
Ceci dit, je partage votre constat sur l'importance de ce débat : le Codice (davantage tourné vers l'action, ça veut dire une nouvelle émission "Vive la crise !" ?) peut avoir un réel impact dans la diffusion d'une vision pauvre de l'économique (amputée de tout ce qui relève du symbolique, mais vous avez déjà parlé de Polanyi) et la promotion d'un patronat de combat.
@ Thibaud : ben ouais. Ca rejoint un peu ce que je dis, en fait : faute de savoir ce qu'est l'économie et, plus encore, ce qu'est la connaissance sur l'économie - c'est du moins ainsi que j'entends l'expression "culture économique" - on nomme n'importe qui.
Et bon, Richard, de toutes façons, dès qu'il peut être quelque part...
@ Erz : il n'y a pas de confusion : je suis tout à fait conscient que droite et gauche n'ont pas la même perception de l'entreprise ! Simplement, les deux positions, péjorative et laudative, se rejoignent sur cette même idée d'une assimilation entre entrepreneur et économie. Certes, la gauche (extrême donc) le fait en partie parce qu'elle n'est pas en mesure de construire les thèmes et l'agenda politique présent, et qu'elle est obligé de se battre dans les rets d'une pensée dominante. Mais de ce fait, elle participe à la construction d'une réalité biaisée, et est, en quelque sorte, complice de la domination. Si elle voulait véritablement être critique, il faudrait qu'elle sorte de cette pensée, et commence à la critiquer sur ce point là. Or, elle ne le fait que trop peu : les dénonciations de la "logique économique" me semblent toujours malvenues, et je comprendrais mieux que l'on dénonce la logique "capitaliste" (même si je ne partagerais probablement pas la dénonciation). Autrement, on accepte le fait que l'action économique et l'intérêt qui la sous-tend sont des concepts a-historiques... ce que, en tant que sociologue, je ne peux que trouver douteux.
Réaction beaucoup plus terre à terre...
Il semble que les jours des "Sciences économiques et sociales" ne soient comptés : la réforme du lycée, la nouvelle composition du CODICE... et puis quoi bientot ?
Un conseil qu'un de mes khôlleurs d'économie de B/L m'a donné : "Ne t'embêtes pas à passer le Capes ou l'Agreg de SES... si c'est pour aller faire des cours de compta nat en STG."
Je n'aime pas beaucoup les proverbes, mais pour une fois, je vais faire un écart à mes principes : Xavier Darcos ne devrait pas cendre la peau de l'ours avant d'avoir posé les pièges (récompense à celui qui me donne l'origine de la formulation). Les SES ne se laisseront pas faire comme ça.
Et puis, il est peu probable que l'on fasse de la compta nat en STG : 1/ d'après Gattaz & Co, la compta nat, c'est le mal, 2/ la STG n'existera bientôt plus. Moi ce qui m'inquiète surtout c'est de ne plus faire que de la micro économie old school (alors que j'aime bien la nouvelle micro) ou de l'apologie de l'entreprise type gestion et autre...
@ PM : Vous êtes aussi réjouissant qu'un Frédéric Lordon au moment des élections présidentielles ! Ce que vous décrivez sur les jours comptés est un coup de force gouvernemental, une usurpation identique à celle du CNPF qui, devenu MEDEF, a posé l'équation entreprise = entrepreneur.
@ DC : Oui et à propos des SES des textes comme celui signé par P. Combemale, M. Lallement et alli me semblent incontournables car ils rappellent l'arbitraire politique à la création de la discipline, arbitraire qu'il faudrait réaffirmer plus souvent contre l'arbitraire des apologètes conservateurs.
Autrement, dans la droite ligne d'une modularisation de l'enseignement secondaire (une façon d'aligner celui-ci sur le supérieur qui y est dorénavant abonné) et dans la mesure où la carte scolaire est passée par pertes et profits, ce ne serait guère étonnant de voir revenir l'idée du chèque éducation d'une part et l'ouverture d'un marché de l'éducation à la concurrence privée (où les établissements subventionnés seraient ceux qui obtiendraient de meilleurs résultats au baccalauréat, encore une fois ce qui est amené à être fait dans le supérieur).
J'espère ne pas faire l'entrepreneur de morale en écrivant ce qui suit : on peut réfléchir à Et puis quoi bientôt ? dès lors qu'il s'agit de désamorcer par anticipation l'effet de surprise, d'autant plus que la connaissance des sciences sociales prédispose à cette anticipation. Non ?
C'est pas un peu rapide, le raccourci gestion = "apologie de l'entreprise" ?
@ Emmeline : sans doute (j'avoue n'avoir subit que quelques cours de gestion qui m'ont par ailleurs profondément ennuyé...), et je suis disposé à changer d'avis. Mais si je m'en tiens aux déclarations qui ont été faites, je doute que Mintzberg soit au programme...
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