Notre auguste ministre de l'identité nationale nous propose de débattre joyeusement de la question de savoir ce que c'est que d'être Français. Une fois n'est pas coutume, je vas lui répondre franchement et directement. Le problème, c'est que la réponse, dans le cas finalement très improbable où elle lui parviendrait, ne va pas du tout lui plaire.
En effet, cette réponse va principalement s'appuyer sur un document bien particulier, à savoir le communiqué du ministère annonçant le lancement de ce "grand débat sur l'identité nationale", et ce que l'on va voir, c'est que sa formulation même est très révélatrice des attendus de ce débat.
Commençons par le commencement : le communiqué nous invite à nous poser et à répondre à une question précise :
Fort bien. Voici ma réponse, puisque je fais partie des "chacun" : être Français aujourd'hui, c'est ne pas avoir à répondre à cette question. Du moins, à ne pas avoir à répondre pour soi, pour sa situation personnelle. Rhétorique comme réponse ? Ce serait sans doute le cas si elle ne s'ancrait pas dans une réalité que tous ceux qui ont eu l'occasion de fréquenter des immigrés peuvent connaître - et inutile pour cela d'aller chercher dans les zones les plus défavorisées et les plus difficiles de notre beau pays, une simple université ou tout autre établissement d'enseignement supérieur acceuillant quelques étudiants de nationalité étrangère, et surtout extra-communautaires (comme disent subtilement les Italiens) fera l'affaire.
Ce n'est en effet que rarement aux insiders, à ceux qui sont à l'intérieur de certaines relations, à ceux qui disposent de la légitimité, d'expliquer pourquoi ils sont là, et pourquoi ils légitimes. Ils se contentent le plus souvent d'expliquer pourquoi les autres ne devraient pas être là, ne devraient pas les rejoindre, pourquoi ceux-ci sont illégitimes et indignes de participer des mêmes activités et des mêmes droits qu'eux. Max Weber écrit fort justement à ce propos :
Bien que Max Weber s'intéresse dans ce passage plutôt aux corporations et aux relations économiques fermées, il convient tout aussi bien pour la compréhension de ce "grand débat sur l'identité nationale". En effet, il s'agit toujours de défendre ses "possibilités de gains", ses chances d'accès à certains biens, à certaines grandeurs : comme le révèle l'excellent ouvrage d'Alexis Spire sur les guichets de l'immigration, la question de l'immigration est de plus en plus présentée et vécue par ceux qui la mettent en oeuvre comme la défense d'opportunités que les étrangers viendraient compromettre :
Ainsi, Weber attire notre attention sur le fait que c'est avant tout ceux de l'extérieur qui sont questionnés sur leur légitimité à rentrer et non ceux de l'intérieur sur leur légitimité à être là. C'est exactement ce qui se passe avec ce débat sur l'identité nationale. Le rapprochement, dans le même intitulé de ministère, de l'identité nationale et de l'immigration en témoigne : l'identité nationale est une question qui se pose avant tout par rapport aux nouveaux venus, aux étrangers, à ceux de l'extérieur, et non à ceux qui sont déjà là, aux "déjà nationaux".
Mais, me dira-t-on, ne s'agit-il pas justement, par ce débat, de définir ce que nous sommes à l'intérieur, justement, de ramener cette question vers l'intérieur ? Une simple lecture du communiqué du ministère nous renseigne beaucoup sur ce point : la partie 1, consacrée à "L'identité nationale" et qui veut s'adresser à tous, est très réduite, tandis que la seconde qui aborde, justement "L'apport de l'immigration à l'identité nationale" est deux fois plus longue. Au-delà de ces considérations quantitatives, les deux questions que pose cette partie sont les suivantes :
On voit bien, dans ces formulations mêmes, que l'intérêt de la définition de l'identité nationale de la partie 1 réside essentiellement dans ce que l'on va pouvoir en faire pour traiter la question des "extérieurs", à savoir des étrangers et des immigrés. S'il ne s'agissait que de définir des principes d'identité à l'intention des Français, il faudrait poser une question embêtante : il est possible que certaines personnes françaises depuis des générations et à qui personne ne jugerait pertinent de nier le droit à être français ne répondent pas à cette identité nationale... Mais, justement, celle-ci s'adresse avant tout à ceux qui ne sont pas encore Français. Ceux qui le sont déjà n'ont pas à se poser la question de ce que cela veut dire, sauf pour pouvoir l'opposer aux autres...
L'immigré qui passe par les différentes phases nécessaires d'abord pour obtenir ses titres de séjours, puis pour obtenir sa naturalisation, a largement le temps de s'interroger sur ce qu'il fait là et comme il se situe par rapport à la France. Intérrogé sans cesse quant à sa présence ici, sa légitimité, ce qu'il peut "apporter" à la France, il se pose beaucoup plus de questions que n'importe quelle autre personne de nationalité française. Les intéractions avec les guichetiers des services de l'immigration, plus ou moins cordiales en fonction des lieux et des personnes, mais aussi les intéractions avec les autres immigrés, quand il s'agit d'attendre de longues et nocturnes heures pour s'assurer une petite chance d'atteindre le guichet avant qu'il n'y ait plus ni places ni rendez-vous, tout cela renforce le sentiment d'illégitimité qui ne se pose jamais à un Français quant bien même celui-ci connaît des situations d'une précarité au moins aussi profonde, si ce n'est plus pour les plus malchanceux.
On pourrait croire, d'ailleurs, que ce questionnement s'arrête au moment de la naturalisation. Il n'en est rien, comme le révèle l'étude menée par Sarah Mazouz et Didier Fassin [3]. Les deux sociologues s'intéressent à l'ensemble de la procédure par laquelle un étranger acquiert la nationalité française, véritable Saint Graal dans certains cas, quand il s'agit pour certains d'une chance de pouvoir accéder aux quelques 3 millions d'emplois interdits aux étrangers. On peut relever combien celle-ci est construite autour de l'imposition de la problématique de savoir si l'on est vraiment motivé pour être français. Ainsi, les procédures durent en moyenne trois ans alors que la loi prévoit une durée maximum de 18 mois : une sous-préfète commente ainsi "La longueur de la procédure s'expliquer par le fait que devenir français est un choix et une réfléxion qui doivent mûrir longuement, et tout ce temps vous a permis de réfléchir". On peut se demander ce qu'il en est du choix quand la naturalisation est la condition nécessaire pour avoir une chance de travailler dans le pays de son conjoint... Et de fait, la réfléxion précède bien souvent la simple demande de naturalisation, les candidats à celle-ci ayant largement eu le temps de réfléchir avant.
Mais l'un des point les plus intéressant de leur analyse est la cérémonie finale qui vient marquer l'obtention de la nationalité, sous les ors de la République et en la présence d'un préfét ou d'un sous-préfét. Le message de bienvenue qui leur est délivré apparaît alors bien ambigu. Ainsi, ce discours d'un des représentants de l'Etat :
On retrouve l'opposition entre "vous" et "nous", entre "Français de souche" et "communautés étrangères" dont les "nouveaux" Français ne semblent visiblement pas s'être extrait, bref, entre un intérieur et un extérieur dont les "naturalisés" semblent condamner à fréquenter la frontière. En un mot, "il ne suffit pas d'être devenu français pour être un Français" comme l'écrivent Sarah Mazouz et Didier Fassin. La naturalisation ne semble même pas être un signe d'engagement assez fort dans la société...
Etre Français, c'est donc ne pas avoir à se poser toutes ces questions que l'on impose sans cesse à tout ceux dont on doute de la légitimité de la présence parmi nous, et auxquels on oppose des frontières administratives, légales, économiques et bien souvent sociales. Et poser, aujourd'hui, la question "qu'est-ce qu'un français aujourd'hui ?" est surtout une façon de parler de l'immigration, d'essayer de trouver des moyens de la limiter, de nouvelles façons de tracer des frontières. C'est une façon de renforcer cette frontière entre eux et nous, sans jamais s'interroger sur toutes les difficultés et les souffrances qu'elle peut provoquer, sans jamais s'intéresser, finalement, au sort des immigrés, parce que que l'on pose la question à leur propos mais sans les inviter au débat. On pourrait, à ce propos, méditer la remarque de Weber que j'ai reproduite ci-dessus : "L'activité communautaire qui surgit peut alors susciter une activité correspondante de ceux contre qui elle était dirigée".
Bibliographie :
[1] Max Weber, Economie et société 2. L'organisation et les puissances de la société dans leur rapport avec l'économie, Agora, 1995
[2] Alexis Spire, Acceuillir ou reconduire. Enquête sur les guichets de l'immigration, Raisons d'Agir, 2008
[3] Sarah Mazouz, Didier Fassin, "Qu'est-ce que devenir français ? La naturalisation comme rite d'institution républicain", Revue Française de Sociologie 47-4, 2007
En effet, cette réponse va principalement s'appuyer sur un document bien particulier, à savoir le communiqué du ministère annonçant le lancement de ce "grand débat sur l'identité nationale", et ce que l'on va voir, c'est que sa formulation même est très révélatrice des attendus de ce débat.
Commençons par le commencement : le communiqué nous invite à nous poser et à répondre à une question précise :
La question « Pour vous, qu’est ce qu’être Français aujourd’hui ? » devra être posée à chacun.
Fort bien. Voici ma réponse, puisque je fais partie des "chacun" : être Français aujourd'hui, c'est ne pas avoir à répondre à cette question. Du moins, à ne pas avoir à répondre pour soi, pour sa situation personnelle. Rhétorique comme réponse ? Ce serait sans doute le cas si elle ne s'ancrait pas dans une réalité que tous ceux qui ont eu l'occasion de fréquenter des immigrés peuvent connaître - et inutile pour cela d'aller chercher dans les zones les plus défavorisées et les plus difficiles de notre beau pays, une simple université ou tout autre établissement d'enseignement supérieur acceuillant quelques étudiants de nationalité étrangère, et surtout extra-communautaires (comme disent subtilement les Italiens) fera l'affaire.
Ce n'est en effet que rarement aux insiders, à ceux qui sont à l'intérieur de certaines relations, à ceux qui disposent de la légitimité, d'expliquer pourquoi ils sont là, et pourquoi ils légitimes. Ils se contentent le plus souvent d'expliquer pourquoi les autres ne devraient pas être là, ne devraient pas les rejoindre, pourquoi ceux-ci sont illégitimes et indignes de participer des mêmes activités et des mêmes droits qu'eux. Max Weber écrit fort justement à ce propos :
Cela se passe généralement de la manière suivante : une partie des concurrents tirent argument de certaines caractéristiques extérieures de leurs adversaires réels ou virtuels pour chercher à les exclure de la compétition. Ces caractéristiques peuvent être la race, la langue, la confession, le lieu d'origine ou l'extraction sociale, l'ascendance, le domicile, etc. Il est indifférent que, dans telle circonstance donnée, on choisisse telle caractéristique, car on recourt, en fait, à celle qui apparaît le plus immédiatement. L'activité communautaire qui surgit peut alors susciter une activité correspondante de ceux contre qui elle était dirigée [1].
Bien que Max Weber s'intéresse dans ce passage plutôt aux corporations et aux relations économiques fermées, il convient tout aussi bien pour la compréhension de ce "grand débat sur l'identité nationale". En effet, il s'agit toujours de défendre ses "possibilités de gains", ses chances d'accès à certains biens, à certaines grandeurs : comme le révèle l'excellent ouvrage d'Alexis Spire sur les guichets de l'immigration, la question de l'immigration est de plus en plus présentée et vécue par ceux qui la mettent en oeuvre comme la défense d'opportunités que les étrangers viendraient compromettre :
Longtemps l'activité de ces soutiers des politiques migratoires a consisté à protéger la communauté nationale à protéger la communauté nationale contre des étrangers suspectés de vouloir prendre l'emploi des Français. Désormais, ils conçoivent le contrôle de l'immigration comme une condition dinspensable au maintien d'un modèle de protection sociale auquel ils s'identifient. Les responsables politiques attisent leurs craintes en même temps qu'ils les confirment : le gouvernement présente la lutte contre les sens papiers comme un élément nécessaire à l'équilibre des comptes sociaux et, simultanément, il réclame une "immigration choisie" qui encourage le dumping social [2].
Ainsi, Weber attire notre attention sur le fait que c'est avant tout ceux de l'extérieur qui sont questionnés sur leur légitimité à rentrer et non ceux de l'intérieur sur leur légitimité à être là. C'est exactement ce qui se passe avec ce débat sur l'identité nationale. Le rapprochement, dans le même intitulé de ministère, de l'identité nationale et de l'immigration en témoigne : l'identité nationale est une question qui se pose avant tout par rapport aux nouveaux venus, aux étrangers, à ceux de l'extérieur, et non à ceux qui sont déjà là, aux "déjà nationaux".
Mais, me dira-t-on, ne s'agit-il pas justement, par ce débat, de définir ce que nous sommes à l'intérieur, justement, de ramener cette question vers l'intérieur ? Une simple lecture du communiqué du ministère nous renseigne beaucoup sur ce point : la partie 1, consacrée à "L'identité nationale" et qui veut s'adresser à tous, est très réduite, tandis que la seconde qui aborde, justement "L'apport de l'immigration à l'identité nationale" est deux fois plus longue. Au-delà de ces considérations quantitatives, les deux questions que pose cette partie sont les suivantes :
Comment mieux faire partager les valeurs de l’identité nationale auprès des ressortissants étrangers qui entrent et séjournent sur le territoire national ?
Comment mieux faire partager les valeurs de l’identité nationale auprès des ressortissants étrangers qui accèdent ensuite à notre communauté nationale ?
On voit bien, dans ces formulations mêmes, que l'intérêt de la définition de l'identité nationale de la partie 1 réside essentiellement dans ce que l'on va pouvoir en faire pour traiter la question des "extérieurs", à savoir des étrangers et des immigrés. S'il ne s'agissait que de définir des principes d'identité à l'intention des Français, il faudrait poser une question embêtante : il est possible que certaines personnes françaises depuis des générations et à qui personne ne jugerait pertinent de nier le droit à être français ne répondent pas à cette identité nationale... Mais, justement, celle-ci s'adresse avant tout à ceux qui ne sont pas encore Français. Ceux qui le sont déjà n'ont pas à se poser la question de ce que cela veut dire, sauf pour pouvoir l'opposer aux autres...
L'immigré qui passe par les différentes phases nécessaires d'abord pour obtenir ses titres de séjours, puis pour obtenir sa naturalisation, a largement le temps de s'interroger sur ce qu'il fait là et comme il se situe par rapport à la France. Intérrogé sans cesse quant à sa présence ici, sa légitimité, ce qu'il peut "apporter" à la France, il se pose beaucoup plus de questions que n'importe quelle autre personne de nationalité française. Les intéractions avec les guichetiers des services de l'immigration, plus ou moins cordiales en fonction des lieux et des personnes, mais aussi les intéractions avec les autres immigrés, quand il s'agit d'attendre de longues et nocturnes heures pour s'assurer une petite chance d'atteindre le guichet avant qu'il n'y ait plus ni places ni rendez-vous, tout cela renforce le sentiment d'illégitimité qui ne se pose jamais à un Français quant bien même celui-ci connaît des situations d'une précarité au moins aussi profonde, si ce n'est plus pour les plus malchanceux.
On pourrait croire, d'ailleurs, que ce questionnement s'arrête au moment de la naturalisation. Il n'en est rien, comme le révèle l'étude menée par Sarah Mazouz et Didier Fassin [3]. Les deux sociologues s'intéressent à l'ensemble de la procédure par laquelle un étranger acquiert la nationalité française, véritable Saint Graal dans certains cas, quand il s'agit pour certains d'une chance de pouvoir accéder aux quelques 3 millions d'emplois interdits aux étrangers. On peut relever combien celle-ci est construite autour de l'imposition de la problématique de savoir si l'on est vraiment motivé pour être français. Ainsi, les procédures durent en moyenne trois ans alors que la loi prévoit une durée maximum de 18 mois : une sous-préfète commente ainsi "La longueur de la procédure s'expliquer par le fait que devenir français est un choix et une réfléxion qui doivent mûrir longuement, et tout ce temps vous a permis de réfléchir". On peut se demander ce qu'il en est du choix quand la naturalisation est la condition nécessaire pour avoir une chance de travailler dans le pays de son conjoint... Et de fait, la réfléxion précède bien souvent la simple demande de naturalisation, les candidats à celle-ci ayant largement eu le temps de réfléchir avant.
Mais l'un des point les plus intéressant de leur analyse est la cérémonie finale qui vient marquer l'obtention de la nationalité, sous les ors de la République et en la présence d'un préfét ou d'un sous-préfét. Le message de bienvenue qui leur est délivré apparaît alors bien ambigu. Ainsi, ce discours d'un des représentants de l'Etat :
En sollicitant la nationalité française, vous avez exprimé le désir d'adhérer aux valeurs fondamentales de la République et aux règles de la démocratie. Certains d'entre vous viennent de pays où, par tradition, l'inégalité entre l'homme et la femme est la règle. Vous avez fait un choix de société. L'acceptation de votre demande montre que vous avez suffisamment adopté le mode de vie et les coutumes de notre pays, non pas au point de ressembler complètement aux Français de souche mais cependant assez pour que vous vous sentiez à l'aise parmi nous. Vous êtes le lien entre les communautés étrangères et les Français d'origine.
On retrouve l'opposition entre "vous" et "nous", entre "Français de souche" et "communautés étrangères" dont les "nouveaux" Français ne semblent visiblement pas s'être extrait, bref, entre un intérieur et un extérieur dont les "naturalisés" semblent condamner à fréquenter la frontière. En un mot, "il ne suffit pas d'être devenu français pour être un Français" comme l'écrivent Sarah Mazouz et Didier Fassin. La naturalisation ne semble même pas être un signe d'engagement assez fort dans la société...
Etre Français, c'est donc ne pas avoir à se poser toutes ces questions que l'on impose sans cesse à tout ceux dont on doute de la légitimité de la présence parmi nous, et auxquels on oppose des frontières administratives, légales, économiques et bien souvent sociales. Et poser, aujourd'hui, la question "qu'est-ce qu'un français aujourd'hui ?" est surtout une façon de parler de l'immigration, d'essayer de trouver des moyens de la limiter, de nouvelles façons de tracer des frontières. C'est une façon de renforcer cette frontière entre eux et nous, sans jamais s'interroger sur toutes les difficultés et les souffrances qu'elle peut provoquer, sans jamais s'intéresser, finalement, au sort des immigrés, parce que que l'on pose la question à leur propos mais sans les inviter au débat. On pourrait, à ce propos, méditer la remarque de Weber que j'ai reproduite ci-dessus : "L'activité communautaire qui surgit peut alors susciter une activité correspondante de ceux contre qui elle était dirigée".
Bibliographie :
[1] Max Weber, Economie et société 2. L'organisation et les puissances de la société dans leur rapport avec l'économie, Agora, 1995
[2] Alexis Spire, Acceuillir ou reconduire. Enquête sur les guichets de l'immigration, Raisons d'Agir, 2008
[3] Sarah Mazouz, Didier Fassin, "Qu'est-ce que devenir français ? La naturalisation comme rite d'institution républicain", Revue Française de Sociologie 47-4, 2007