Où l'on découvre une théorie de la ville comme forme sociale qui n'aurait pas déplue à Simmel, où l'on devine la naissance d'une solidarité organique bien durkheimienne, et où l'on notera qu'un bon esprit sociologique commence toujours par une attention à ce qui est à la fois quotidien et caché...
Eléments de sociologie pratchettienne (2)
Publié par
Denis Colombi
on 30 juillet 2011
Libellés :
Sociologie humouristique,
Sociologie pratchetienne,
Sociologie urbaine
/
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Eléments de sociologie pratchettienne (1)
Publié par
Denis Colombi
on 27 juillet 2011
Libellés :
Sociologie classique,
Sociologie humouristique,
Sociologie pratchetienne
/
Comments: (4)
Où l'on découvre une conception très durkheimienne de l´homme comme animal social, où l'on peut deviner les effets de l'anomie et une théorie qui croise socialisation et encastrement et, finalement, où l'on commence une série d'été...
"It was said later that he came under bad influences at this stage. But the secret of the history of Edward d'Eath was that he came under no outside influences at all, unless you count all those dead kings. He just came under the influence of himself.
That's where people get it wrong. Individuals aren't naturally paid-up members of the human race, except biologically. They need to be bounced around by the Brownian motion of society, which human being constantly remind one another that they are... well... human beings. He was also spiralling inward, as tends to happen in cases like this."
Terry Pratchett, Men at Arms, p. 11
"It was said later that he came under bad influences at this stage. But the secret of the history of Edward d'Eath was that he came under no outside influences at all, unless you count all those dead kings. He just came under the influence of himself.
That's where people get it wrong. Individuals aren't naturally paid-up members of the human race, except biologically. They need to be bounced around by the Brownian motion of society, which human being constantly remind one another that they are... well... human beings. He was also spiralling inward, as tends to happen in cases like this."
Terry Pratchett, Men at Arms, p. 11
Popper in Paris
Publié par
Denis Colombi
on 10 juillet 2011
Libellés :
Photos de vacances
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Depuis un bon moment, je voulais prendre cette photo là où je fais mon jogging (un esprit sain dans... tout ça quoi)... L'occasion s'est enfin présentée, alors voilà, comprend qui peut maintenant. En tout cas, mon ami Karl aurait été ravi.
Four more years !
C'était il y a quatre ans, jour pour jour : fraîchement émoulu d'une long période agrégative, je me lançais dans la folle aventure du blogging, au milieu des rares blogs à caractère plus ou moins sociologiques. Mille quatre cent soixante jours plus tard, je suis toujours un peu étonné de ne pas avoir laissé tomber et, pire, de trouver de plus en plus de plaisir à l'exercice. Surtout lorsque je reçois la reconnaissance suprême. Car oui, j'ai accepté, bien que ma modestie doivent en souffrir, de dévoiler devant vos yeux ébahi le nouveau classement Wikio des blogs de sciences humaines, notre classement de Shangaï à nous...
\begin{rire_malefique}
Ahahahahahahahahahah !
\end{rire_malefique}
Oui, me voilà premier, devant mes deux adversaires de toujours, Scriptopolis - qui m'est régulièrement passé devant - et surtout l'indétrônable numéro 1, du moins jusqu'à présent, j'ai nommé Baptiste Coulmont. Comme le disait Thierry Roland dans d'autres circonstances, maintenant qu'on a vu ça, on peut mourir...
Plus sérieusement, quatre ans de blog, ça commence à faire une paye. Les lecteurs les plus anciens auront sans doute déjà remarqué la lente modification de mon écriture au cours du temps : billets plus courts, disparition des titres, ajout des images, et surtout un style beaucoup plus direct et moins engoncé. Car c'est sans doute cela qui me motive le plus à continuer à alimenter la bête - outre sa simple existence, dans une veine très pratchettienne - : le jeu d'écriture.
Si je ne devais tirer qu'une seule leçon de l'exercice du blogging, ce serait sans doute celle-là : il n'y a pas de meilleur moyen pour se rendre compte à quel point l'écriture est un processus actif. On a tendance à s'imaginer qu'il faut avoir une idée claire que ce que l'on veut dire et la coucher sur le papier/l'écran comme on développe une photographie. En fait, la plupart de mes billets commencent sur une idée assez vague, et je commence à les écrire sans avoir une idée très précise de là où ils vont m'emmener : cela relève beaucoup plus de la composition d'un dessin ou d'un tableau où l'on se laisse mener par le trait. Des idées inattendues apparaissent, d'autres attendues s'évanouissent. Parfois les billets n'aboutissent pas, et restent pour l'éternité sous forme d'ébauches dans le méta du site. Parfois ce qui ne devait être qu'une blague s'étend et devient autre chose. Le billet sur le sexe dans les jeux vidéo - à mon avis, l'un des plus originaux - ne devait être qu'une mise en valeur de Samus Aran comme personnage féministe, avant de devenir complètement autre chose quand j'ai découvert ce qui pouvait se trouver sur elle avec google image. Quelques photos de tag se sont transformés en réflexion sur la politique. Un énervement passager peut m'amener à faire le point sur mes propres engagements...
Il y a des choses étonnantes. Les billets dont je suis le plus content et qui, à mon avis, disent les choses les plus fondamentales n'ont pas toujours le succès escompté. Mes textes sur le capitalisme, sujet qui est au centre de mes réflexions pas seulement bloggiques, n'ont pas eu autant de visiteurs que ceux portant sur ce qui s'écrit sur les murs des chiottes. Sauf quand il s'agissait de commenter un vieil épisode de Picsou. Le plus gros succès, pour l'année écoulée, demeure "L'entretien d'embauche : bientôt une institution totale ?". Il semble en fait que le succès d'un billet soit directement corrélé à sa capacité à circuler : soit qu'il mette en lumière un fait alors peu connu mais à fort potentiel "d'indignation" (le texte sur l'entretien d'embauche partait d'une information encore peu diffusée), soit que son thème soit suffisamment "rigolo" pour permettre un envoi aux copains.
Mais j'ai pris le parti de continuer à écrire d'abord sur ce qui me plaît et ce qui m'intéresse. Et surtout sur les questions où j'estime avoir quelque chose à dire. Si je me fiais au nombre de visite, je serais déjà en train d'explorer toutes les toilettes publiques de Paris un appareil photo à la main... Il y a des réactions à chaud, et le blog me sert alors d'exécutoire. Il y a le partage de petites choses rigolotes, et le blog me sert alors à raconter mes blagues. Il y a la concrétisation d'idées et de réflexions qui ne trouvent pas de meilleurs endroits à un moment donné. Je blogue, dans l'ensemble, assez peu sur les questions qui occupent le plus mes journées, même si cela arrive et que cela arrivera sans doute d'autant plus à l'avenir, au fur et à mesure que ces choses se mettront mieux en place. Je me suis surtout rendu compte que le blog était une activité complémentaire de toutes celles que j'accumule par ailleurs : je ne blogue jamais autant que lorsque je fais dix mille autres choses en même temps. Quand un esprit bout, il prend plus de place, et s'exprime donc un peu partout...
Et puis, ça m'a permis de rencontrer des gens sympas, même "in real life" comme on dit à l'occasion d'un twitapero. Et de passer à la radio aussi. Et de me rendre compte que je ressemblais de façon incroyablement inquiétante à mon avatar Simpson, vu le nombre de personnes qui sont venus me voir en me disant "c'est toi Une heure de peine ?" sur la simple base de la ressemblance avec celui-ci. Difficile de trouver des aspects négatifs à cette activité en fait, à part peut-être les commentaires bas de plafonds de certains qui, heureusement, ne s'expriment pas ici... Alors que dire de plus ? C'est reparti pour quatre ans. Mais pas tout de suite : comme chaque année, je fais une pause jusqu'à septembre, le temps de me consacrer à d'autres projets estivaux, et, peut-être même, de me reposer à un moment donné. Mais ça, c'est moins sûr... Allez, see ya, et à l'année (scolaire) prochaine.
\begin{rire_malefique}
Ahahahahahahahahahah !
\end{rire_malefique}
Oui, me voilà premier, devant mes deux adversaires de toujours, Scriptopolis - qui m'est régulièrement passé devant - et surtout l'indétrônable numéro 1, du moins jusqu'à présent, j'ai nommé Baptiste Coulmont. Comme le disait Thierry Roland dans d'autres circonstances, maintenant qu'on a vu ça, on peut mourir...
Plus sérieusement, quatre ans de blog, ça commence à faire une paye. Les lecteurs les plus anciens auront sans doute déjà remarqué la lente modification de mon écriture au cours du temps : billets plus courts, disparition des titres, ajout des images, et surtout un style beaucoup plus direct et moins engoncé. Car c'est sans doute cela qui me motive le plus à continuer à alimenter la bête - outre sa simple existence, dans une veine très pratchettienne - : le jeu d'écriture.
Si je ne devais tirer qu'une seule leçon de l'exercice du blogging, ce serait sans doute celle-là : il n'y a pas de meilleur moyen pour se rendre compte à quel point l'écriture est un processus actif. On a tendance à s'imaginer qu'il faut avoir une idée claire que ce que l'on veut dire et la coucher sur le papier/l'écran comme on développe une photographie. En fait, la plupart de mes billets commencent sur une idée assez vague, et je commence à les écrire sans avoir une idée très précise de là où ils vont m'emmener : cela relève beaucoup plus de la composition d'un dessin ou d'un tableau où l'on se laisse mener par le trait. Des idées inattendues apparaissent, d'autres attendues s'évanouissent. Parfois les billets n'aboutissent pas, et restent pour l'éternité sous forme d'ébauches dans le méta du site. Parfois ce qui ne devait être qu'une blague s'étend et devient autre chose. Le billet sur le sexe dans les jeux vidéo - à mon avis, l'un des plus originaux - ne devait être qu'une mise en valeur de Samus Aran comme personnage féministe, avant de devenir complètement autre chose quand j'ai découvert ce qui pouvait se trouver sur elle avec google image. Quelques photos de tag se sont transformés en réflexion sur la politique. Un énervement passager peut m'amener à faire le point sur mes propres engagements...
Il y a des choses étonnantes. Les billets dont je suis le plus content et qui, à mon avis, disent les choses les plus fondamentales n'ont pas toujours le succès escompté. Mes textes sur le capitalisme, sujet qui est au centre de mes réflexions pas seulement bloggiques, n'ont pas eu autant de visiteurs que ceux portant sur ce qui s'écrit sur les murs des chiottes. Sauf quand il s'agissait de commenter un vieil épisode de Picsou. Le plus gros succès, pour l'année écoulée, demeure "L'entretien d'embauche : bientôt une institution totale ?". Il semble en fait que le succès d'un billet soit directement corrélé à sa capacité à circuler : soit qu'il mette en lumière un fait alors peu connu mais à fort potentiel "d'indignation" (le texte sur l'entretien d'embauche partait d'une information encore peu diffusée), soit que son thème soit suffisamment "rigolo" pour permettre un envoi aux copains.
Mais j'ai pris le parti de continuer à écrire d'abord sur ce qui me plaît et ce qui m'intéresse. Et surtout sur les questions où j'estime avoir quelque chose à dire. Si je me fiais au nombre de visite, je serais déjà en train d'explorer toutes les toilettes publiques de Paris un appareil photo à la main... Il y a des réactions à chaud, et le blog me sert alors d'exécutoire. Il y a le partage de petites choses rigolotes, et le blog me sert alors à raconter mes blagues. Il y a la concrétisation d'idées et de réflexions qui ne trouvent pas de meilleurs endroits à un moment donné. Je blogue, dans l'ensemble, assez peu sur les questions qui occupent le plus mes journées, même si cela arrive et que cela arrivera sans doute d'autant plus à l'avenir, au fur et à mesure que ces choses se mettront mieux en place. Je me suis surtout rendu compte que le blog était une activité complémentaire de toutes celles que j'accumule par ailleurs : je ne blogue jamais autant que lorsque je fais dix mille autres choses en même temps. Quand un esprit bout, il prend plus de place, et s'exprime donc un peu partout...
Et puis, ça m'a permis de rencontrer des gens sympas, même "in real life" comme on dit à l'occasion d'un twitapero. Et de passer à la radio aussi. Et de me rendre compte que je ressemblais de façon incroyablement inquiétante à mon avatar Simpson, vu le nombre de personnes qui sont venus me voir en me disant "c'est toi Une heure de peine ?" sur la simple base de la ressemblance avec celui-ci. Difficile de trouver des aspects négatifs à cette activité en fait, à part peut-être les commentaires bas de plafonds de certains qui, heureusement, ne s'expriment pas ici... Alors que dire de plus ? C'est reparti pour quatre ans. Mais pas tout de suite : comme chaque année, je fais une pause jusqu'à septembre, le temps de me consacrer à d'autres projets estivaux, et, peut-être même, de me reposer à un moment donné. Mais ça, c'est moins sûr... Allez, see ya, et à l'année (scolaire) prochaine.