La volonté de parler à tout prix de race

Quand les adversaires d'un ensemble de travaux scientifiques portent leur polémique en dehors du monde scientifique, il y a toujours de quoi s'inquiéter. Pas d'exception pour les travaux sur le genre, avec un nouvel exemple avec une tribune de Nancy Huston et Michel Raymond dans le Monde visant à affirmer la pertinence des races et des sexes. Sans surprise, il apparaît clairement que les auteurs ont d'autres choses en tête que le simple questionnement scientifique qu'ils prétendent affirmer. Pourquoi ? Parce que sur le plan strictement logique, leur argumentation ne tient pas : si "sexes" et "races" désignent des classes logiques, ce n'est pas ce qu'ils montrent ici.

Je passerais, par charité, sur les arguments les plus faibles (pour ne pas écrire plus directement le fond de ma pensée) que mobilisent les deux auteurs, comme "si vous voulez pas parler de sexe et de race, c'est parce que vous êtes politiquement correct !" (pardon : "Hitler croyait au déterminisme biologique, Hitler était un salaud, donc le déterminisme biologique n'existe pas : le caractère spécieux du raisonnement saute aux yeux" : inventez un raisonnement que personne ne tient pour le réfuter, c'est assez pitoyable, mais, une fois de plus, passons). Concentrons-nous donc sur leur argument central : il existe des différences objectives entre les races et les sexes et on doit pouvoir en parler.

Si vous affirmez l'existence chez les humains de deux sexes, plutôt que d'un seul ou de toute une kyrielle, vous êtes aussitôt taxé d'"essentialisme". Pourtant, dire que seules les femmes ont un utérus, ou que les hommes ont en moyenne un niveau de testostérone plus élevé qu'elles, ce n'est ni spéculer quant à l'"essence" de l'un ou l'autre sexe, ni promouvoir une idéologie sexiste, ni décréter l'infériorité des femmes par rapport aux hommes, ni recommander que les femmes soient tenues à l'écart de l'armée et les hommes des crèches, c'est énoncer des faits !

Des faits donc, qu'on vous dit, des faits ! Le problème, c'est que Bachelard l'a dit depuis bien longtemps, les faits sont "conquis, construits, constatés", et que donc un fait ne se donne jamais à voir de façon simple et directe. Il est le résultat d'une activité particulière, l'activité scientifique, et il faut comprendre celle-ci pour comprendre le fait. Or, ici, les deux critères mis en avant par les auteurs pour différencier les sexes ne sont pas équivalents au plan strictement logique.

Commençons par le critère le plus mal choisi : "les hommes ont en moyenne un niveau de testostérone plus élevé que les femmes". C'est vrai. Mais le "en moyenne" est important. Il y a des hommes qui ont des niveaux de testostérone très faible, inférieur à celui de nombreuses femmes, voire à la moyenne des femmes. Doit-on comprendre donc que ceux-ci sont des femmes ou qu'ils forment un troisième sexe ? Même remarque pour les femmes présentant un taux exceptionnel de testostérone - sauf que si celles-ci sont des sportives, on essayera socialement de leur imposer d'être des hommes...

Le problème est le suivant : une différence moyenne ne permet pas de constituer des classes logiques différentes mais seulement un continuum de position. C'est pour cela que les sociologues distinguent les strates sociales et les classes sociales : les strates sont constituées à partir de différences de probabilités pour des groupes différents (par exemple, une probabilité inégale d'accès à la richesse), tandis que les classes reposent sur des différences de position dans le processus productif (propriétaire du capital vs. porteurs de leur seule force de travail). Les classes logiques permettent de classer les individus sans ambiguïtés, comme le souhaitent/l'avancent Huston et Raymond. Mais ce n'est pas en regardant une moyenne que l'on parvient à faire cela.

Prenons un exemple pour être plus clair. Les deux auteurs affirment que "déjà à la naissance – donc avant toute influence sociale – filles et garçons n'ont pas les mêmes comportements". Qu'est-ce que ça veut dire ? Si on considère l'une des études les plus célèbres en la matière, celle menée par Jennifer Connellan, cela signifie, par exemple, que les bébés de sexe masculin passent en moyenne plus de temps à regarder un mobile placé à côté de leur berceau qu'un visage humain, tandis que c'est l'inverse pour les bébés de sexe féminin. On a bien une différence, non ? Sauf que si on se penche sur les chiffres, les différences ont beau être statistiquement significatives, elles ne permettent pas d'opposer garçons et filles : au contraire, il y a de forts recouvrements. Philip Cohen a représenté les distributions normales des deux populations :



On voit bien qu'opposer les deux sexes n'est pas pertinent : il y a en fait beaucoup de filles qui regarderont plus le mobile que des garçons. Et je passe sur les autres problèmes de l'expérience. Retenons simplement ceci : des différences moyennes ne permettent pas d'opposer les sexes de la façon dont le suggèrent Huston et Raymond.

Reste le deuxième critère cité : le fait d'avoir ou non un utérus. Il apparaît a priori plus pertinent : on peut en effet constituer deux classes logiques bien étanches, d'un côté les individus qui possèdent un utérus, de l'autre ceux qui n'en ont pas. La variable considérée étant dichotomique et non continue, elle ne pose pas de problèmes en termes de moyennes.

Mais posons alors la question : pourquoi constituer ces deux classes logiques "utérus/non-utérus" ? Si on est un médecin spécialisée dans les affections de l'utérus, ces deux classes sont pertinentes et importantes. Mais pour le reste, est-ce que cela a une pertinence de classer l'ensemble de l'humanité dans ces deux catégories ? Pour de nombreux problèmes, c'est parfaitement inutile. A commencer par un problème simple : comment s'adresser à une personne. Lorsque vous souhaitez savoir si vous devez dire "monsieur" ou "madame" à une personne, vous lui demandez rarement de vous montrer de façon préalable son utérus ou son absence d'utérus. Pour tout dire, je n'ai même jamais eu à montrer mon pénis et mes testicules pour que les gens sachent que je suis un homme.

Dès lors, opposer "utérus/non-utérus" est idiot, et dire que c'est sur ce critère que se constituent la partition "homme/femme" dans nos sociétés l'est également. Face à un problème particulier, on aura recours à des catégories particulières, et face à un autre problème, on aura besoin d'autres catégories. Il est parfaitement légitime pour un biologiste travaillant sur les questions de reproduction de différencier entre mâle et femelle. Il serait idiot pour lui de faire croire que ces deux catégories sont valables dans tous les champs de recherche, dans tous les savoirs, et définissent la réalité des personnes qu'il étudie plus que, par exemple, la façon dont ils se vivent et se conçoivent eux-mêmes. Qu'on le veuille ou non, s'il y a des femmes avec des pénis et des hommes avec des vagins, ce n'est pas parce qu'ils "refusent" la réalité biologique, c'est parce que nous tous n'utilisons pas cette "réalité biologique" comme la réalité pertinente pour savoir ce qu'est un homme ou une femme. Et nous avons bien raison : nous ne sommes pas tous des médecins en train de soigner des utérus, et nous avons bien d'autres problèmes à régler. Et c'est pour cela que, dans nos interactions quotidiennes, nous utilisons le genre et non le sexe... Les scientifiques n'ont fait que poser le mot "genre" sur quelque chose que les individus utilisent depuis toujours lorsqu'ils sont pris conscience que cette chose était bien différente des chromosomes des personnes;

Du coup, ce que disent Huston et Raymond sur les races est aussi peu pertinent que ce qu'ils disent sur les sexes. Ils affirment qu'il existe des différences génétiques entre des groupes géographiques. Mais quelle est la nature de ces différences ? La plupart du temps, il s'agit de tendances statistiques différentes : ainsi à peu près 50% des asiatiques ne peuvent pas métaboliser l’acétaldéhyde en acétate et donc ne supportent pas l’alcool (tenez : lisez ça c'est vachement bien), faut-il en conclure que les 50% qui restent ne sont pas asiatiques ? La probabilité d'être roux est plus forte en Irlande qu'ailleurs : les Irlandais constituent-ils donc une classe logique propre que l'on peut, en toutes circonstances, séparer du reste de l'humanité ? Les auteurs donnent d'ailleurs comme exemple "les sherpas de l'Himalaya sont adaptés à la vie en altitude" : faut-il comprendre que les sherpas sont une race à part ?

Huston et Raymond semblent considérer le mot "race" comme une simple question d'étiquette : "peu importe le terme" finissent-ils même par écrire. On peut justement se demander pourquoi ils y sont si attachés, alors, puisqu'il a si peu d'importance... S'il s'agit simplement de dire qu'il existe des différences biologiques entre certaines sous-populations qu'un biologiste doit prendre en compte pour, par exemple, concevoir un médicament, le mot "race" est-il bien utile ? Qu'apporte-t-il au juste à l'analyse ? De fait, les biologistes peuvent avancer sans en avoir besoin.

Il faut alors chercher ailleurs dans l'article pour comprendre où veulent en venir les auteurs. Après avoir commencé par rejeter la sociobiologie, ils nous offrent en effet un formidable moment de réductionnisme biologique : la possession d'un utérus ou le niveau de testostérone des individus auraient ainsi "eu un impact décisif sur l'histoire de l'humanité – son organisation sociale (patriarcat), familiale (mariage, primogéniture), politique (guerre)". D'un seul coup, on comprends que, pour Huston et Raymond, la différence de sexe est transversale à tous les problèmes scientifiques et vient déterminer l'ensemble de la société... Or aucun des points avancés n'est clairement établi, d'autant plus qu'on ne sait pas à quoi les auteurs font référence (à l'utérus ou à la testostérone ?). D'une façon générale, le lien entre les différences biologiques entre les sexes et les comportements et institutions sociales est loin d'être établi.

Mais faut-il en comprendre que Huston et Raymond suggèrent que c'est la même chose pour les "races" ? Que les différences biologiques entre des sous-groupes qu'ils se gardent bien de désigner expliquent les différences de positions sociales ? C'est finalement peut-être cela qui est en jeu. C'est peut-être ce qui se cache derrière leurs formules creuses comme "Il est temps de passer outre ces réponses simplistes à des questions infiniment difficiles, car si nous continuons à ignorer et à maltraiter le monde, nous risquons de compromettre nos chances de survie"... C'est peut-être ce qui se cache derrière des imbécilités comme l'assimilation des travaux sur le genre (idéologiquement renommés "théorie du genre") à la formule "on décide de notre propre sort", remarque aberrante pour des travaux qui s'intéressent à la question de la domination... C'est peut-être ce qui se cache derrière cette volonté de parler à tout prix de "race".

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"Expatriés" is the new "classes moyennes"

Encore un. Encore un article qui nous parle des expatriés, ces exilés qui ont fui toutes les difficultés de la France pour découvrir une herbe évidemment plus verte à l'étranger, tout cela à cause de l'indigence de nos politiques qui, décidément, ne font pas les réformes qu'il faut... Cette fois, on nous met en scène une certaine Clara G., étudiante en 2ème année d'histoire à la Sorbonne, qui menace François Hollande d'aller voir ailleurs si elle y est. Métaphore parfaite du traitement de la question des Français de l'étranger par les médias et le champ politique : on ne s'intéresse pas à eux, on se contente de les faire parler.

L'article en question est signé par un éditorialiste du Point, Pierre-Antoine Delhommais, et il est donc douteux qu'il existe véritablement une Clara G. derrière. Peu importe diront certains : c'est un procédé littéraire comme un autre, c'est le fond qui compte. Sauf que voilà : la figure de l'expatrié ou du candidat à l'expatriation est ici, une fois de plus, instrumentalisée.

Que nous dit l'article finalement ? Qu'une jeune étudiante voudrait partir à l'étranger parce que 1) les impôts, y'a en trop ; 2) c'est la faute aux méchantes politiques sociales qui ont été trop protectrices ; 3) y'a du chômage et de la précarité ; 4) en plus, en France, on aime pas les riches ; 5) c'est un petit peu la faute des socialistes tout ça, parce qu'ils ne répondent pas aux aspirations de la jeunesse. Bref, la candidate à l'expatriation est mise au service d'un discours politique sur lequel il n'est pas la peine que je m'étende - le discuter n'est pas ici le sujet.

L'idée qui est présentée ici est simple : les expatriés français sont des exilés, ils ont choisi de fuir, et il faut les faire revenir coûte que coûte. La fin de l'article est d'ailleurs de ce point de vue fascinante : "Clara. G." déclare fièrement être une "mauvaise citoyenne". Ergo les expatriés sont de mauvais citoyens. Evidemment, la figure de Gérard Depardieu et des quelques autres exilés fiscaux planent lourdement sur tout ça. Mais c'est en fait tout le traitement de la question des expatriés qui a ce goût-là : le journaliste spécialiste en la matière, Christian Roudaut, sous-titre ainsi son livre (subtilement intitulé France Je t'aime Je te quitte) "ce que les Français de l'étranger nous disent". Ici comme ailleurs, il s'agit de faire parler cette population pour mener à bien une critique de la France et de sa politique. Le bouquin penche ainsi, sans surprise, vers l'apologie du "modèle anglo-saxon".

Plus fort encore, Frédéric Taddei n'hésite pas à mener la comparaison avec les nobles fuyant la Révolution Française... Et de s'étonner qu'ils soient plus nombreux aujourd'hui qu'à l'époque : 140 000 entre 1789 et 1800 contre 500 000 sur les dix dernières années. Je me demande comment quelqu'un qui n'est pas capable de se dire que la population française est peut-être un peu plus importante aujourd'hui peut passer pour un journaliste ou même simplement pour quelqu'un de sérieux. Son édito ouvre une série de contribution dont le consensus semble être que quand même, tous ces gens-là fuient...

Un autre exemple encore : les Pigeons, ces entrepreneurs français menaçant de partir à l'étranger si jamais la politique ne se transformaient pas selon leurs désirs. Eux-aussi entretiennent la figure de l'expatrié ayant fui la France et ses difficultés.

Il se trouve qu'interviewer des Français établis à l'étranger a été l'une de mes grandes activités de ces dernières années. L'une d'entre elle, établie à Londres, m'a dit récemment, alors que l'entretien se finissait, qu'elle voudrait que l'on arrête de parler des expatriés comme des gens ayant fui la France parce que pour sa part, elle n'avait rien fui du tout. Je pense à elle à chaque fois que je tombe sur un article comme ceux-là. Car tous font la même chose : ils ne s'intéressent pas aux Français partis à l'étranger, mais seulement à les faire témoigner, sans avoir forcément à leur donner la parole, sur le "malaise français".

Depuis près de 30 ans, les écoles de commerce et d'ingénieur française se sont internationalisées : cela signifie concrètement qu'elles ont multiplié les incitations à accumuler une expérience internationale, soit académique, soit par le biais de stage ou d'un premier emploi. Dans le même temps, les entreprises françaises se sont elles-aussi considérablement internationalisées : demander à l'embauche une bonne maîtrise de l'anglais ou d'autres langues étrangers, ou des signes de ses capacités d'adaptation, de sa débrouillardise, de sa capacité à prendre des risques, de sa mobilité... Autant de choses qui justifient que l'on cherche à obtenir une expérience professionnelle à l'étranger, sans que cela signifie que l'on fuit quoique ce soit. Au contraire, certaines personnes partent pour une durée qu'ils savent limitée, avec la ferme intention de revenir.

Il faut aussi compter avec tous les expatriés dans un sens un peu plus strict : ceux qui sont envoyés pour quelques années par leur entreprise dans un autre pays. Ces mobilités répondent alors basiquement à trois logiques : une logique "industrielle", c'est-à-dire dicté par les contraintes de la production (Total compte 4 222 expatriés en 2011, dont 2 815 français : ce n'est pas très étonnant vu que l'extraction de pétrole se fait surtout hors de France...) ; une logique de compétence (apporter une compétence que l'on n'a pas sur place) ; une logique de développement des salariés, visant à leur faire découvrir toutes les activités du groupe a des fins de formation. Quelques autres éléments peuvent intervenir, je ne détaille pas ici. Ceux-là témoignent ainsi du développement international des entreprises françaises. En outre, ils peuvent être motivé à se demander de telles mobilités professionnelles parce qu'ils y voient une belle expérience ou un moyen de faire profiter leurs enfants d'une éducation "internationale" - une motivation loin d'être anecdotique.

Evidemment, on trouve également des gens qui ont un discours extrêmement critique vis-à-vis de la France dans la veine de "Clara G.". Mais ramener tous les Français de l'étranger à celui-ci est pour le moins problématique. D'autant que se pose un autre problème : pour un certain nombre de ceux que j'ai interviewé, ce discours se construit après leur départ, souvent d'abord motivé par d'autres éléments, notamment les exigences professionnelles françaises. C'est alors une comparaison qui ne se fait qu'après coup. Ici comme ailleurs, il faut se garder de ce que Bourdieu appelait "l'illusion biographique".

Tout cela pour dire que relever un pourcentage fut-il important de personnes qui se disent prêtes à aller à l'étranger - 38% nous dit un sondage dont l'objectif explicite est de faire la promotion d'une "marque France"... - ne veut en aucun cas dire que c'est par dégoût de la France. Et c'est d'autant plus ridicule si l'on s'en tient à de telles pratiques : pour partir à l'étranger, encore faut-il savoir dans quelles conditions, encore faut-il avoir quelque chose à y faire, certaines ressources qui permettent de s'en sortir... Comme le fait remarquer Saskia Sassen, l'écrasante majorité de la population mondiale aurait intérêt à migrer, mais très peu le font : l'immobilité est une question aussi cruciale que la mobilité.

Tout cela est totalement ignoré par les "journalistes" qui mobilisent la figure des expatriés à des fins finalement très politique. Le plus étonnant que Frédéric Taddei ait le culot de présenter cela comme un "tabou français" : depuis des années, la question des expatriés a été au coeur de bien des stratégies médiatiques. En 2007 déjà, les principaux candidats à la présidentielle s'étaient déplacé pour essayer de récupérer des voies hors de France. Les récentes modifications législatives ont donné une meilleure représentation à ces populations. Un tabou ? Le vrai tabou, c'est finalement l'incapacité à s'intéresser réellement à ces situations.

Finalement, les utilisations médiatiques et politiques du thème des expatriés sont comparables à celles des "classes moyennes" depuis des années : on en parle, on s'en réclame, on les fait parler, on les utilise pour justifier toutes sortes de choses, mais on ne s'intéresse pas à eux. Ils n'existent que comme un épouvantail mis au service d'autres fins. Sans doute est-ce moins grave car il s'agit de populations qui ont finalement moins besoins de protections et d'attention politique que les classes moyennes. Il n'en reste pas moins que voir des gens dénoncer la "morosité française" en transformant une population diverse en monolithe d'exilé soulève bien des questions.

Note : je remercie Baptiste Coulmont pour m'avoir inspiré le titre de ce billet :

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