La colère et la stéréotype

Même quand, comme c'est mon cas, on ne s'intéresse pas le moins du monde au sport, il y a toujours quelques évènements qui finissent par vous parvenir - et je ne parle pas seulement de ces situations où de jeunes hommes se mettent soudainement à poil dans la rue en criant "On est les champions ! On est les champions !". Ainsi, il aura été difficile pour quiconque suit un peu les réseaux sociaux les plus populaires de passer à côté du coup de colère de Serena Williams lors de la finale de l'US Open contre Naomi Osaka. S'estimant victime d'une série d'arbitrages injustes, elle a finit par briser sa raquette après un service manqué ce qui a conduit à une dernière sanction fortement contestée, la perte d'un jeu. Les explosions de colère, particulièrement autour des questions d'arbitrage, ne sont pas rares dans le sport professionnel. Elles sont même banales. Si le cas de Serena Williams a ainsi capté l'attention, c'est sans doute, outre la réputation sportive de la joueuse, parce que l'injustice tant de la décision que de certaines des réactions - en particulier une caricature australienne d'un racisme rare dont il sera aussi question ici - est tout à fait patente : il suffit de mettre en parallèle le cas de Williams avec celui d'à peu près n'importe quel sportif masculin dans la même situation pour faire ressortir la différence de traitement. Sexisme et racisme dans cette situation sont assez clairs, suffisamment en tout cas pour que même des instances officielles s'en émeuvent. Dans les réactions à cette histoire, le terme de "stéréotype" revient régulièrement. Mais au fait, ça fonctionne comment, un stéréotype ?

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