Il y a des choses qui, dans un univers bien ordonné, ne devraient jamais arriver. Par exemple, me mettre dans les mains un générateurs de lolz et de demotivational posters... Parce que, évidemment, je fais en faire des conneries avec. Et la bonne nouvelle, c'est que vous pouvez en faire aussi...
En fait, tout a commencé par une conservation sur Twitter avec l'apprenti. Celui-ci cherchait un moyen simple d'expliquer en quoi la sociologie est une science pour intégrer à un de ses billets. Je venais juste de découvrir le fameux générateur. Alors j'ai fait ça :
Parce que, face aux bêtises récurrentes que l'on peut entendre aussi bien chez ceux qui attaquent les gender studies que de ceux qui s'en prennent aux sciences sociales - souvent les mêmes qui ne parviennent pas à comprendre que dans sciences sociales il y a, ô surprise, science -, les explications rationnelles sont si peu efficaces que l'on a envie de faire comme Batman : aller chercher la justice dans la rue.
Et puis ensuite, bien sûr, tout s'est enchaîné. Et j'en ai fait d'autres. Vous en trouverez la plupart ci-dessous (moins ceux dont j'ai vraiment honte). Mais avant ça j'en profite pour lancer le
édition 2011. Autrement dit, je vous invite cordialement à participer en m'envoyant (uneheuredepeine(at)gmail(point)com) une de vos créations réalisées à l'aide du builder sus-cités ou d'un autre ou même de vos petites mains pleines de doigts. Je les publierais ici même, au fur et à mesure ou en une seule fois en fonction du volume de réponse (et si celui-ci est trop faible, je n'en parlerais plus mais maudirais votre nom jusqu'à la fin des temps).
Evidemment, pour être recevable, il y a des règles, sinon ce n'est pas vraiment un concours. Donc il faut que votre création se rapporte d'une façon ou d'une autre à la sociologie (ou, à la rigueur, se moque des économistes, je prends aussi). Après, c'est libre, en gardant en tête que les "kikoo ptdr ^^, la socio c'est trop pas une science <:-?" recevront un virus en retour de mail. Qu'est-ce qu'on y gagne ? Parce que l'honneur de vous voir cité sur mon auguste blog ne vous suffit pas ? Bon, j'ajoute un cadeau surprise. Et puis une place dans le jury du prix Robert Nobel de sociologie quand j'aurais le temps de le relancer. Pour la suite du billet, et dans le désordre le plus total, quelques créations de ma part qui me fermeront sans doute un jour l'accès à toutes les universités un peu sérieuse. Comme vous le comprendrez, je suis dans une phase superheroes en ce moment. Apparemment, c'est à la mode : je ne suis jamais qu'un homme de mon époque (une façon comme une autre de dire "un misérable résidu de bidet du marketing ambiant"). Commençons par le commencement. Xavier Molénat, qui twitte pour Sciences Humaines, avait noté un certain recul de ma beckerophilie au profit d'un certain penchant weberien pour cette saison du blog. Je me suis donc fait une piqûre de rappel. Pour mémoire, Howard Becker a défendu l'idée que la déviance ou la délinquance nécessitaient un "étiquetage", c'est-à-dire qu'elle doit être reconnue et dénoncée publiquement comme telle par des entrepreneurs de morales. La "labelling theory" pourrait-elle avoir du succès auprès des super-héros ?
Les suivants mettent en scène Deadpool, un de mes personnages favoris. L'un de ses pouvoirs - la "comic awareness" ou "conscience d'être dans un comic" - pourrait presque en fait un sociologue goffmanien, conscient de la théâtralité à laquelle il prend part (c'est fou quand même les trucs qu'on peut être amené à écrire...).
Les "gender studies" ont provoqué pas mal de remous en France ces derniers temps, à cause de quelques incompétents qui "pensent" que si l'on ne parle pas de l'homosexualité, celle-ci va disparaître... Evidemment, ils n'ont rien compris à ce dont il s'agissait. Voici un hommage qui leur est destiné :
Je pense faire partie de ces sociologues qui s'irritent encore et toujours du sens commun, surtout lorsque celui-ci est prononcé avec assurance, certitude et évidence. Ce n'est pas toujours très à la mode comme attitude, mais lorsque l'on voit les nombreuses attaques dont les sciences sociales font l'objet en France, je me demande quelle autre attitude est possible. Deux affiches qui illustrent ce point de vue...
Faire des lolz, c'est aussi l'occasion de faire passer des messages sous une forme différente. Je ne vais apprendre à personne combien l'image peut être puissante. Tenez un seul exemple : je peux résumer l'idée clef d'un de mes posts classiques en un poster :
Pour mémoire, je défendais dans le dit post l'idée que le sexisme dans les jeux vidéo trouvait moins son origine du côté des éditeurs ou des personnages, mais plutôt du côté des joueurs et des fans qui ont tendance à faire une relecture bien particulière des "strong female characters", co-produisant ainsi les biens qu'ils consomment. Voir un personnage aussi merveilleux que Samus Aran débarrasser de toutes ses qualités pour devenir cadrer avec l'idéal féminin incarnée par les photos de charme, c'est quelque chose qui me déçoit... J'en dirais sans doute plus bientôt, parce que le marché des comics est pas mal dans son genre.
Cette dernière image s'inscrit dans une série commencé à la suite de la lecture de ce post sur le blog américain Everyday Sociology : il y est question du fait que des femmes renâclent à se dire féministes même quand elles veulent défendre l'égalité des sexes... "Féministe" serait devenu un stigmate négatif, ce qui contribue à couper les femmes d'un mouvement social à même de les défendre, et, en les isolant, affaibli de fait la cause de l'égalité des sexes. La féministe américaine Anita Sarkeesian ne dit pas autre chose dans cette très belle vidéo où elle commente notamment un certain nombre de programme télé qui font des féministes les "méchantes". Une analyse qui pourrait sans problème être importé en France quand on voit certains traitements médiatiques qui se croient subversifs... En réaction, j'avais donc proposé d'affirmer la fierté qu'il y à être féministe pour les femmes...
...mais aussi pour les hommes...
...avec quelques limites toutefois.
J'ai parlé plus haut de la couleur weberienne de cette cinquième saison du blog, particulièrement en ce qui concerne les réflexions sur le charisme et sa place dans l'économie et le capitalisme. L'autorité charismatique méritait donc bien un poster :
Pour faire bonne mesure, restons dans les classiques de la sociologie et tournons vers Emile Durkheim et la notion d'anomie :
De là, on peut sauter vers une autre notion classique, celle d'habitus dans le sens qui a été donné à ce mot par Pierre Bourdieu : "structure structurante, qui organise les pratiques et la perception des pratiques, l’habitus est aussi structure structurée : le principe de division en classes logiques qui organise la perception du monde social est lui-même le produit de l’incorporation de la division en classes sociales" (une définition qu'il est toujours bon d'essayer de placer quelque part). Mais que se passe-t-il lorsqu'un individu intériorise deux habitus différents ? On a un habitus clivé. La chose est plus courante qu'on ne le pense...
Pour finir, il arrive que je me souvienne parfois que je suis aussi enseignant de sciences économiques et sociales, surtout quand je regarde les deux pochettes pleines de copies qui attendent sournoisement sur le coin de mon bureau... Cette activité me conduit notamment à parler régulièrement de mes pires ennemis, voire même d'en faire la promotion (habitus clivé encore, vous voyez que c'est pas facile). Alors parfois, je fais des trucs comme ça :
Et puis comme tout n'est pas rose dans ce beau métier, parfois j'ai envie de croire qu'il existe une explication unique, simple et rationnelle à ce qui nous arrive. Voici la seule que j'ai trouvé...
Excellente conclusion pour cette note décousue et sans grand intérêt, il faut bien le dire. De toutes façons, il est possible que je vous abreuve encore de cet art très particulier si certaines idées me frappent par surprise (je suis sûr que je peux faire quelque chose avec R). A vous de jouer maintenant...
Note : j'ai utilisé plein d'images dont je connais pas forcément les auteurs et dont les droits sont parfois douteux - ça fait partie des règles de l'exercice. Si les auteurs passent dans le coin et ne sont pas contents, qu'ils m'écrivent et je retirerais ou créditerais l'objet du délit.
En fait, tout a commencé par une conservation sur Twitter avec l'apprenti. Celui-ci cherchait un moyen simple d'expliquer en quoi la sociologie est une science pour intégrer à un de ses billets. Je venais juste de découvrir le fameux générateur. Alors j'ai fait ça :
Parce que, face aux bêtises récurrentes que l'on peut entendre aussi bien chez ceux qui attaquent les gender studies que de ceux qui s'en prennent aux sciences sociales - souvent les mêmes qui ne parviennent pas à comprendre que dans sciences sociales il y a, ô surprise, science -, les explications rationnelles sont si peu efficaces que l'on a envie de faire comme Batman : aller chercher la justice dans la rue.
Et puis ensuite, bien sûr, tout s'est enchaîné. Et j'en ai fait d'autres. Vous en trouverez la plupart ci-dessous (moins ceux dont j'ai vraiment honte). Mais avant ça j'en profite pour lancer le
édition 2011. Autrement dit, je vous invite cordialement à participer en m'envoyant (uneheuredepeine(at)gmail(point)com) une de vos créations réalisées à l'aide du builder sus-cités ou d'un autre ou même de vos petites mains pleines de doigts. Je les publierais ici même, au fur et à mesure ou en une seule fois en fonction du volume de réponse (et si celui-ci est trop faible, je n'en parlerais plus mais maudirais votre nom jusqu'à la fin des temps).
Evidemment, pour être recevable, il y a des règles, sinon ce n'est pas vraiment un concours. Donc il faut que votre création se rapporte d'une façon ou d'une autre à la sociologie (ou, à la rigueur, se moque des économistes, je prends aussi). Après, c'est libre, en gardant en tête que les "kikoo ptdr ^^, la socio c'est trop pas une science <:-?" recevront un virus en retour de mail. Qu'est-ce qu'on y gagne ? Parce que l'honneur de vous voir cité sur mon auguste blog ne vous suffit pas ? Bon, j'ajoute un cadeau surprise. Et puis une place dans le jury du prix Robert Nobel de sociologie quand j'aurais le temps de le relancer. Pour la suite du billet, et dans le désordre le plus total, quelques créations de ma part qui me fermeront sans doute un jour l'accès à toutes les universités un peu sérieuse. Comme vous le comprendrez, je suis dans une phase superheroes en ce moment. Apparemment, c'est à la mode : je ne suis jamais qu'un homme de mon époque (une façon comme une autre de dire "un misérable résidu de bidet du marketing ambiant"). Commençons par le commencement. Xavier Molénat, qui twitte pour Sciences Humaines, avait noté un certain recul de ma beckerophilie au profit d'un certain penchant weberien pour cette saison du blog. Je me suis donc fait une piqûre de rappel. Pour mémoire, Howard Becker a défendu l'idée que la déviance ou la délinquance nécessitaient un "étiquetage", c'est-à-dire qu'elle doit être reconnue et dénoncée publiquement comme telle par des entrepreneurs de morales. La "labelling theory" pourrait-elle avoir du succès auprès des super-héros ?
Les suivants mettent en scène Deadpool, un de mes personnages favoris. L'un de ses pouvoirs - la "comic awareness" ou "conscience d'être dans un comic" - pourrait presque en fait un sociologue goffmanien, conscient de la théâtralité à laquelle il prend part (c'est fou quand même les trucs qu'on peut être amené à écrire...).
Les "gender studies" ont provoqué pas mal de remous en France ces derniers temps, à cause de quelques incompétents qui "pensent" que si l'on ne parle pas de l'homosexualité, celle-ci va disparaître... Evidemment, ils n'ont rien compris à ce dont il s'agissait. Voici un hommage qui leur est destiné :
Je pense faire partie de ces sociologues qui s'irritent encore et toujours du sens commun, surtout lorsque celui-ci est prononcé avec assurance, certitude et évidence. Ce n'est pas toujours très à la mode comme attitude, mais lorsque l'on voit les nombreuses attaques dont les sciences sociales font l'objet en France, je me demande quelle autre attitude est possible. Deux affiches qui illustrent ce point de vue...
Faire des lolz, c'est aussi l'occasion de faire passer des messages sous une forme différente. Je ne vais apprendre à personne combien l'image peut être puissante. Tenez un seul exemple : je peux résumer l'idée clef d'un de mes posts classiques en un poster :
Pour mémoire, je défendais dans le dit post l'idée que le sexisme dans les jeux vidéo trouvait moins son origine du côté des éditeurs ou des personnages, mais plutôt du côté des joueurs et des fans qui ont tendance à faire une relecture bien particulière des "strong female characters", co-produisant ainsi les biens qu'ils consomment. Voir un personnage aussi merveilleux que Samus Aran débarrasser de toutes ses qualités pour devenir cadrer avec l'idéal féminin incarnée par les photos de charme, c'est quelque chose qui me déçoit... J'en dirais sans doute plus bientôt, parce que le marché des comics est pas mal dans son genre.
Cette dernière image s'inscrit dans une série commencé à la suite de la lecture de ce post sur le blog américain Everyday Sociology : il y est question du fait que des femmes renâclent à se dire féministes même quand elles veulent défendre l'égalité des sexes... "Féministe" serait devenu un stigmate négatif, ce qui contribue à couper les femmes d'un mouvement social à même de les défendre, et, en les isolant, affaibli de fait la cause de l'égalité des sexes. La féministe américaine Anita Sarkeesian ne dit pas autre chose dans cette très belle vidéo où elle commente notamment un certain nombre de programme télé qui font des féministes les "méchantes". Une analyse qui pourrait sans problème être importé en France quand on voit certains traitements médiatiques qui se croient subversifs... En réaction, j'avais donc proposé d'affirmer la fierté qu'il y à être féministe pour les femmes...
...mais aussi pour les hommes...
...avec quelques limites toutefois.
J'ai parlé plus haut de la couleur weberienne de cette cinquième saison du blog, particulièrement en ce qui concerne les réflexions sur le charisme et sa place dans l'économie et le capitalisme. L'autorité charismatique méritait donc bien un poster :
Pour faire bonne mesure, restons dans les classiques de la sociologie et tournons vers Emile Durkheim et la notion d'anomie :
De là, on peut sauter vers une autre notion classique, celle d'habitus dans le sens qui a été donné à ce mot par Pierre Bourdieu : "structure structurante, qui organise les pratiques et la perception des pratiques, l’habitus est aussi structure structurée : le principe de division en classes logiques qui organise la perception du monde social est lui-même le produit de l’incorporation de la division en classes sociales" (une définition qu'il est toujours bon d'essayer de placer quelque part). Mais que se passe-t-il lorsqu'un individu intériorise deux habitus différents ? On a un habitus clivé. La chose est plus courante qu'on ne le pense...
Pour finir, il arrive que je me souvienne parfois que je suis aussi enseignant de sciences économiques et sociales, surtout quand je regarde les deux pochettes pleines de copies qui attendent sournoisement sur le coin de mon bureau... Cette activité me conduit notamment à parler régulièrement de mes pires ennemis, voire même d'en faire la promotion (habitus clivé encore, vous voyez que c'est pas facile). Alors parfois, je fais des trucs comme ça :
Et puis comme tout n'est pas rose dans ce beau métier, parfois j'ai envie de croire qu'il existe une explication unique, simple et rationnelle à ce qui nous arrive. Voici la seule que j'ai trouvé...
Excellente conclusion pour cette note décousue et sans grand intérêt, il faut bien le dire. De toutes façons, il est possible que je vous abreuve encore de cet art très particulier si certaines idées me frappent par surprise (je suis sûr que je peux faire quelque chose avec R). A vous de jouer maintenant...
Note : j'ai utilisé plein d'images dont je connais pas forcément les auteurs et dont les droits sont parfois douteux - ça fait partie des règles de l'exercice. Si les auteurs passent dans le coin et ne sont pas contents, qu'ils m'écrivent et je retirerais ou créditerais l'objet du délit.
2 commentaires:
«En réaction, j'avais donc proposé d'affirmer la fierté qu'il y à être féministe pour les femmes... [pict]»
Ah oui, mais là vous vous êtes fait piéger, car vous avez produit des motivators classique pour cette exemple et non des démotivators :P
J'en ai fais un petit pour participer au concours :
http://cheezburger.com/View/5589737984
En espérant que je serais le seul, comme ça je gagne :)
C'est quoi la récompense au fait, une peluche 1h de peine ?
Allez, bonnes fêtes !
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