Via Twitter, je tombe sur ce post un peu ancien sur un blog nommé "Paroles de Papa". Je résume rapidement de quoi il s'agit si vous ne voulez pas vous en infliger la lecture intégrale, rapidement roborative et prévisible : un père s'occupe seul de ses deux enfants pour la journée et publie les échanges de SMS avec sa conjointe, échanges qui montrent comme il est trop pas doué LOL genre il amène le gamin à McDo et dit que c'est équilibré parce que les frites c'est des légumes MDR et aussi il sait pas reconnaître la machine à laver et le lave-vaiselle ROFL. Vous avez là l'essentiel des ressorts comiques, et comme vous pouvez le voir, on se bidonne mais d'une force peu commune. Histoire authentique ou simple blague un brin caricaturale ? Ce n'est pas le plus important. Ce que l'on peut voir mis en scène et justifié, c'est ce que l'on peut appeler avec Jean-Claude Kaufmann la "stratégie du mauvais élève".
N'ayant pas d'exemplaire de La Trame conjugale sous la main au moment où j'écris, je me contenterais de donner à lire un passage qui y fait référence dans Sociologie de la famille contemporaine de François de Singly (édition de 2004 : les éditions plus récentes ont fait l'objet de mises à jour, je ne sais pas si le passage y a été conservé). A vingt ans d'écart, la mise en parallèle avec le post cité ci-dessus demeure assez intéressant - comme quoi, dans les relations de couples, les transformations ne se font pas aussi rapidement que les magazines veulent le faire croire :
C'est ce genre de stratégie qu'illustre presque parfaitement le "témoignage" (les guillemets sont là pour questionner l'authenticité de la chose) de "Paroles de papa". On ne s'étonnera guère que des hommes qui savent se servir de smartphones et d'ordinateurs, capables de trouver comment y faire toutes sortes de réglages et de téléchargements - et je ne parle même de connaître les combinaisons de touches pour exécuter un enchaînement parfait dans Street Fighter, soient complètement démunis lorsqu'ils se trouvent confrontés aux quatre ou cinq boutons d'un lave-linge :
C'est ainsi que l'on peut comprendre que, dans une société où l'égalité entre les hommes et les femmes est une valeur affichée, se maintiennent pourtant des inégalités très marquées en termes de temps de travail domestique dans les couples hétérosexuels, y compris lorsque les deux conjoints sont salariés. Ainsi, en 2010, les femmes consacraient en moyenne 4h01 quotidiennes aux tâches domestiques contre 2h13 pour les hommes. Si on considère les seuls soins aux enfants, le temps moyen quotidien est, pour les femmes de 45 minutes contre 19 pour les hommes (chiffres tirés de ce document, tout comme le tableau qui suit : cliquez dessus pour le voir en entier).
L'argument de Kauffmann est donc le suivant : ce sont dans les interactions au sein du couple que se reproduisent les inégalités domestiques, au travers des arrangements apparemment libres, mais en fait inégaux, entre les conjoints. Un résultat très proche avait déjà été mis à jour aux Etats-Unis dans l'ouvrage The Second Shift (1989) de Arlie Hochschild : au travers de l'étude approfondie de plusieurs couples, l'auteure mettait en avant, de la même façon, les stratégies mises en œuvre par les hommes et les femmes pour négocier, rarement de façon très égale, les tâches domestiques.
On pourra objecter que le cas rapporté ici est probablement fictif, ou tout au moins assez romancé. Il faut tout d'abord rappeler que les travaux de Kauffmann et de Hoschild s'appuient sur des enquêtes approfondies, au travers d'entretien avec différents couples, et que c'est au travers d'eux que sont mises à jour les stratégies et le sens prêtées à celles-ci par les individus. Mais c'est encore insuffisant : la mise en scène humoristique présente nous en dit beaucoup plus. Elle tire en effet sa force drolatique (enfin, vous voyez ce que je veux dire...) de "l'effet de réel" qu'elle produit : "c'est drôle parce que c'est vrai" dira-t-on. Les commentaires du post, d'ailleurs, rappellent que, si c'est de l'humour, cela n'a pas moins prétention à décrire quelque chose de vrai : "En plus je me reconnais dans certaines situations (quels vêtements mettre par exemple)", "J'adore! Je suis persuadé que plus tard mon chéri sera comme ça pour certaines choses (notamment sur les questions sur les gouttes etc...). déja que quand c'est lui qui s'occupe du cochon d'inde j'ai plein de sms :)", "c'est vrai que j'ai beaucoup rigoler à la lecture, mais quand on le vit, c'est pas si drôle finalement", etc. C'est d'ailleurs là-dessus que repose le succès du billet : on le partage pour s'y reconnaître ou y (faire) reconnaître quelqu'un.
Il ne s'agit pas pour autant pour moi de prétendre que c'est là une représentation fidèle de la réalité au seul prétexte que c'est l'un des mécanismes sur lequel repose l'humour du post. Cet humour à vocation sociologique - sociologie spontanée, non contrôlée, appuyée sur rien d'autres que des préjugés - ne remplacera jamais une vraie enquête de sociologie au plan de la connaissance. Mais il aura peut-être plus de force lorsqu'il s'agira d'influer sur les attitudes et les comportements des personnes. Car cet humour est précisément ce qui rend possible la stratégie du mauvais élève : en faisant exister un cadre d'interprétation des comportements masculins, en leur donnant une justification, fut-elle par le rire, elle permet aux hommes de recourir à cette stratégie de façon d'autant plus efficace. Leur conjointe pourra s'énerver, se fâcher, leur faire des reproches... mais finalement, c'est drôle qu'ils soient aussi maladroits, non ? Ce n'est pas bien grave, c'est juste que les hommes, c'est comme ça... Et on touche là à l'une des fonctions latentes de ces formes humoristiques : rendre possible certains comportements, faciliter certaines stratégies, et, ici, protéger finalement le confort de certains hommes qui y trouveront les ressources nécessaires pour justifier de façon assez puissante leur faible participation aux tâches domestiques.
L'argument de Kauffmann, qui s'intéresse d'abord aux interactions au sein du couple, se double ici efficacement des schèmes narratifs et culturels que permet la diffusion et l'échange de ce type d'histoire, surtout sous un angle humoristique. La stratégie du mauvais élève ne serait pas possible s'il n'y avait pas au dehors de la scène sociale constituée du couple une scène plus grande où les acteurs ne sont pas des individus mais des archétypes, les hommes et les femmes, les pères et les mères - ce qui explique, comme on me le fait remarquer sur Twitter, que les femmes ne peuvent pas jouer aux mauvais élèves. Cette scène est peuplée par la sociologie spontanée que nous sommes tous amenés à faire, et ce souvent sous l'angle de l'humour - il faudrait d'ailleurs réfléchir à comment de la pseudo-science comme "Les hommes viennent de Mars et les femmes de Venus" peut si facilement se transformer en spectacle humoristique... La sociologie scientifique, bien moins drôle, apparaît plus que jamais nécessaire.
N'ayant pas d'exemplaire de La Trame conjugale sous la main au moment où j'écris, je me contenterais de donner à lire un passage qui y fait référence dans Sociologie de la famille contemporaine de François de Singly (édition de 2004 : les éditions plus récentes ont fait l'objet de mises à jour, je ne sais pas si le passage y a été conservé). A vingt ans d'écart, la mise en parallèle avec le post cité ci-dessus demeure assez intéressant - comme quoi, dans les relations de couples, les transformations ne se font pas aussi rapidement que les magazines veulent le faire croire :
Dans la Trame conjugale, Jean-Claude Kaufmann découvre les tactiques que les hommes mettent en œuvre pour conserver les avantages acquis, et les solutions que les femmes acceptent, qui servent à justifier le maintien peu légitime d'une division du travail. C'est ainsi que l'homme peut apparemment manifester de la bonne volonté en acceptant de participer aux tâches ménagères tout en ne réussissant pas bien ce qui lui est demandé. IL entre dans la peau de l'élève qui "a normalement beaucoup de mal à apprendre : un rien sépare la mauvaise volonté de la difficulté réelle". Par exemple, il ne parvient pas à se souvenir de la relation entre types de linge et programmes des mots d'excuse : "c'est pas que je veux pas le faire, c'est que je n'y pense pas". Pour que les maîtres acceptent de si mauvais élèves, ces derniers font des efforts. Les hommes veulent montrer qu'ils ne sont pas devenus pour autant, après le flou agréable des débuts de la vie conjugale, des "machos" à l'ancienne. Ils témoignent de leur bonne volonté en exécutant telle ou telle tâche, choisie parce qu'elle semble moins pénible.
C'est ce genre de stratégie qu'illustre presque parfaitement le "témoignage" (les guillemets sont là pour questionner l'authenticité de la chose) de "Paroles de papa". On ne s'étonnera guère que des hommes qui savent se servir de smartphones et d'ordinateurs, capables de trouver comment y faire toutes sortes de réglages et de téléchargements - et je ne parle même de connaître les combinaisons de touches pour exécuter un enchaînement parfait dans Street Fighter, soient complètement démunis lorsqu'ils se trouvent confrontés aux quatre ou cinq boutons d'un lave-linge :
C'est ainsi que l'on peut comprendre que, dans une société où l'égalité entre les hommes et les femmes est une valeur affichée, se maintiennent pourtant des inégalités très marquées en termes de temps de travail domestique dans les couples hétérosexuels, y compris lorsque les deux conjoints sont salariés. Ainsi, en 2010, les femmes consacraient en moyenne 4h01 quotidiennes aux tâches domestiques contre 2h13 pour les hommes. Si on considère les seuls soins aux enfants, le temps moyen quotidien est, pour les femmes de 45 minutes contre 19 pour les hommes (chiffres tirés de ce document, tout comme le tableau qui suit : cliquez dessus pour le voir en entier).
L'argument de Kauffmann est donc le suivant : ce sont dans les interactions au sein du couple que se reproduisent les inégalités domestiques, au travers des arrangements apparemment libres, mais en fait inégaux, entre les conjoints. Un résultat très proche avait déjà été mis à jour aux Etats-Unis dans l'ouvrage The Second Shift (1989) de Arlie Hochschild : au travers de l'étude approfondie de plusieurs couples, l'auteure mettait en avant, de la même façon, les stratégies mises en œuvre par les hommes et les femmes pour négocier, rarement de façon très égale, les tâches domestiques.
On pourra objecter que le cas rapporté ici est probablement fictif, ou tout au moins assez romancé. Il faut tout d'abord rappeler que les travaux de Kauffmann et de Hoschild s'appuient sur des enquêtes approfondies, au travers d'entretien avec différents couples, et que c'est au travers d'eux que sont mises à jour les stratégies et le sens prêtées à celles-ci par les individus. Mais c'est encore insuffisant : la mise en scène humoristique présente nous en dit beaucoup plus. Elle tire en effet sa force drolatique (enfin, vous voyez ce que je veux dire...) de "l'effet de réel" qu'elle produit : "c'est drôle parce que c'est vrai" dira-t-on. Les commentaires du post, d'ailleurs, rappellent que, si c'est de l'humour, cela n'a pas moins prétention à décrire quelque chose de vrai : "En plus je me reconnais dans certaines situations (quels vêtements mettre par exemple)", "J'adore! Je suis persuadé que plus tard mon chéri sera comme ça pour certaines choses (notamment sur les questions sur les gouttes etc...). déja que quand c'est lui qui s'occupe du cochon d'inde j'ai plein de sms :)", "c'est vrai que j'ai beaucoup rigoler à la lecture, mais quand on le vit, c'est pas si drôle finalement", etc. C'est d'ailleurs là-dessus que repose le succès du billet : on le partage pour s'y reconnaître ou y (faire) reconnaître quelqu'un.
Il ne s'agit pas pour autant pour moi de prétendre que c'est là une représentation fidèle de la réalité au seul prétexte que c'est l'un des mécanismes sur lequel repose l'humour du post. Cet humour à vocation sociologique - sociologie spontanée, non contrôlée, appuyée sur rien d'autres que des préjugés - ne remplacera jamais une vraie enquête de sociologie au plan de la connaissance. Mais il aura peut-être plus de force lorsqu'il s'agira d'influer sur les attitudes et les comportements des personnes. Car cet humour est précisément ce qui rend possible la stratégie du mauvais élève : en faisant exister un cadre d'interprétation des comportements masculins, en leur donnant une justification, fut-elle par le rire, elle permet aux hommes de recourir à cette stratégie de façon d'autant plus efficace. Leur conjointe pourra s'énerver, se fâcher, leur faire des reproches... mais finalement, c'est drôle qu'ils soient aussi maladroits, non ? Ce n'est pas bien grave, c'est juste que les hommes, c'est comme ça... Et on touche là à l'une des fonctions latentes de ces formes humoristiques : rendre possible certains comportements, faciliter certaines stratégies, et, ici, protéger finalement le confort de certains hommes qui y trouveront les ressources nécessaires pour justifier de façon assez puissante leur faible participation aux tâches domestiques.
L'argument de Kauffmann, qui s'intéresse d'abord aux interactions au sein du couple, se double ici efficacement des schèmes narratifs et culturels que permet la diffusion et l'échange de ce type d'histoire, surtout sous un angle humoristique. La stratégie du mauvais élève ne serait pas possible s'il n'y avait pas au dehors de la scène sociale constituée du couple une scène plus grande où les acteurs ne sont pas des individus mais des archétypes, les hommes et les femmes, les pères et les mères - ce qui explique, comme on me le fait remarquer sur Twitter, que les femmes ne peuvent pas jouer aux mauvais élèves. Cette scène est peuplée par la sociologie spontanée que nous sommes tous amenés à faire, et ce souvent sous l'angle de l'humour - il faudrait d'ailleurs réfléchir à comment de la pseudo-science comme "Les hommes viennent de Mars et les femmes de Venus" peut si facilement se transformer en spectacle humoristique... La sociologie scientifique, bien moins drôle, apparaît plus que jamais nécessaire.
Merci de cette analyse - j'avais déjà lu quelques posts de ce blog qui étaient de la même veine : l'auteur voudrait bien avoir le beurre et l'argent du beurre, pour se servir là aussi d'une expression courante : être considéré comme un super papa super moderne qui contrairement à ses aînés s'implique dans l'éducation de ses enfants, en tire plaisir, est responsable et toussa, tout en ne s'impliquant qu'en renfort (pour ainsi dire) du parent principal, la maman. Bref il est là sans y être, jouit de l'image qu'il projette tout en n'ayant pas à fournir l'effort considérable du parent réellement responsable.
RépondreSupprimerOn imagine volontiers que dans les conversations avec des couples amis, il disserte avec entrain de sa vie de papa, de ce qu'il y découvre et du bonheur que cela lui procure.
Ce genre de fable (le papa voudrait tellement s'impliquer mais finalement il est tellement peu doué que c'est plus rapide si la maman le fait directement - ou bien encore le papa ne "voit" pas ce qu'il y a à faire, et ne le fait donc pas) protége à la fois papa et maman : papa parce qu'il continue à ne pas avoir à participer réellement aux tâches déplaisantes, maman parce qu'elle n'a pas à mener une guerre des tranchées quotidienne afin que papa s'implique, guerre qui à la fois est épuisante et risque de mettre le couple en péril.
C'est de plus une stratégie gagnante pour le couple qui n'a pas à perdre la face socialement devant d'autres couples en avouant tout de go lors d'un dîner que papa se comporte à peu près comme grand-papa, tout en ayant, profit supplémentaire, de jolies anecdotes à raconter, qui, à moins d'avoir invité des féministes convaincus et prosélytes dans son entourage, emporteront l'adhésion.
Et c'est là, en imaginant la scène du dîner où tout le monde rit légèrement à la bonne blague "papa face à la machine à laver" et de ce qu'une personne un peu au fait des analyses féministes pourrait y répondre, qu'on se rend compte de la manière dont ce que vous appelez les archétypes, et les histoires archétypiques, maintiennent les choses en l'état (mais aussi que parfois il suffit de faire remarquer ce qui se déroule derrière ces histoires pour provoquer une petite prise de conscience, qu'elle soit ou non temporaire ou suivie de conséquences).
comment faire un commentaire après le précédent?
RépondreSupprimermerci pour l'article et merci pour le commentaire!
Bonjour !!
RépondreSupprimerJ'ai bien failli mettre fin à mes jours en lisant le billet de "paroles de papa", et puis j'ai résisté. Envie d'hurler, parce que les commentateurs en rigolent, vous en faites une analyse très juste mais distanciée par les chiffres que vous donnez (c'est-à-dire que vous ne jouez pas sur le registre de l'émotion et du ressenti, mais des faits, ce qui est évidemment ce qu'il y a à faire), mais que ça m'a rendue folle, moi. ça me met dans une colère monstre, parce que pendant qu'on fait tout ça, on ne fait pas autre chose.
Par exemple, à la fin de ses messages, le gars dit "je vais être en retard au boulot", mais se rend-il compte qu'il a parasité sa femme dans son travail toute la journée par ses SMS ?
Je me suis bien demandé comment je m'étais retrouvé dans cette situation que vous décrivez, d'efforts consentis de ma part qui marquait un peu plus chaque jour l'inégalité dans notre foyer. C'était pas dans le contrat, rien ne me laissait croire que ça allait finir ainsi. Il était tellement évident pour moi qu'il allait devoir faire les mêmes efforts que moi. Mais non.
Résultat : je suis juste une casse-couilles, parce que j'ai lutté, dans mon couple et que j'ai fini par demander le divorce. Je suis clouée au piloris par tout notre entourage (qui ne m'entoure plus d'ailleurs). L'impression d'être une merde, une chieuse, une plaintive, une jamais-contente.
Comme vous dites : ça avance bien moins vite que les magazines se plaisent à le dire...
Très intéressant, et tristement réel (j'ai du boulot à faire sur moi ;-)).
RépondreSupprimerPar contre, il me semble que les femmes peuvent et savent aussi jouer aux mauvaises élèves (comme s'en alimente sans doute Mars/Venus) : par ex. "oh moi, l'orientation en voiture, de toute faço,n je ne suis pas cablée pour", ... s'appuyant et reproduisant ainsi des clichés et des habitudes sociales. Non ?
Ce qui ne veut pas dire que la balance soit à l'équilibre ...
Merci pour vos écrits.
JM
Aaaah les stratégies d'évitement des travaux dits "féminins" par les hommes... Qui légitiment les inégalités sexistes en démontrant leur incompétence innée pour les choses domestiques... Mon père quand nous étions petits se targuait de ne pas savoir faire cuire un œuf. Avec lui, c'était cassoulet en boîte à tous les coups ! Meilleur que les tristes légumes frais de maman ! On en riait... Et puis, j'ai grandi, et j'ai moins ri...
RépondreSupprimerOui, j’ai déjà raconté cette soirée de voisinage où les hommes buvaient de la bière en se montrant leur iPhone pendant que les femmes les servaient. Les voyant se vanter de leur maitrise de leur joujou (en gros, ils savent installer des applications et les utiliser : ne surtout par leur dire que j’ai rooté mon Android pour étendre sa mémoire interne !), j’en rajoute en faisant l’épatée de leurs compétences technologiques… bien sûr, ça mord franchement à l’hameçon.
RépondreSupprimerEt là, tenant mon public et assez fort pour que toutes les femmes en profitent bien :
— Y a un truc que je ne comprends vraiment pas… (je suis en train de sortir l’épée de la muletta et bien sûr, ça bombe le torse à l’idée de pouvoir m’abreuver de leur science)…
— Oui, demande, Agnès, on va essayer de t’expliquer…
— Comment ça se fait que des gens doués comme vous avec les machines et la technique, vous vous retrouvez totalement incapables d’utiliser une machine à laver le linge toute bête avec seulement deux gros boutons à pousser ?
Ha, ha, j’aurais tellement voulu filmer cet instant !
Bon, après, on ne m’a plus invitée à des voisinades ! ;-)