tag:blogger.com,1999:blog-17346897.post762750721992083632..comments2024-03-01T09:48:08.099+01:00Comments on Une heure de peine...: Le retour des contradictions du capitalismeUnknownnoreply@blogger.comBlogger9125tag:blogger.com,1999:blog-17346897.post-36381235529052205832011-02-28T14:04:16.940+01:002011-02-28T14:04:16.940+01:00A propos de la "shareholder value" et de...A propos de la "shareholder value" et des contradictions qu'elle génère: un point que vous semblez oublier, y recourir peut tout simplement être une erreur d'un point de vue managérial. Dans son livre "Obliquity", John Kay démonte proprement ce concept. Je me permet de citer un extrait (from: http://bit.ly/eWMfJY) d'un commentaire de ce livre:<br /><br />Seems obvious? If you work at a manufacturing company your primary job should be excellent product, your marketing job should be to deliver news about that excellent product and your Finance Director’s job should be to ensure that you are delivering profit from that excellence. It might seem obvious, but Kay’s point is that almost all of the advice delivered to chief executives from management and economist consultants over the last decade has been around driving shareholder value as directly and as efficiently as possible. Jack Welch, much quoted CEO of General Electric who drove shareholder value further than any other CEO of the period told the FT after he’d retired “Shareholder value is the dumbest idea in the world”. He later added “The job of a leader and his or her team is to deliver to commitments in the short term while investing in the long term health of the business”.<br /><br />(La citation de Jack Welsh est tiré du livre de Kay) <br /><br />Après, pourquoi les dirigeants d'entreprise appliquent-il ce principe? C'est peut-être un mélange de mimétisme et de mauvaises incitations.<br /><br />Je pense que les conflits que le capitalisme peut générer sont résolus par le libéralisme (au sens le plus large possible du terme): c'est grâce à un mécanisme institutionnel et social permettant aux acteurs d’expérimenter de nouvelles méthodes de production et de travail que les entreprises peuvent continuer à générer du profit. Par exemple, <br />traiter ses employés comme des moins que rien ne fonctionne pas sur le long terme, au mieux ils seront démotivés et travailleront moins bien, au pire, ils feront grève: la production sera paralysée et l'image de l'entreprise ternie. Aussi, pour rester compétitive, une entreprise doit offrir a ses employés des conditions de travail jugées acceptables par eux.<br /><br />C'est ainsi que je comprends la thèse du "nouvel esprit du capitalisme", la "critique artiste" a été récupérée pour la simple raison que ça marche.sea34101noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-17346897.post-15493924698549769772011-02-25T17:50:24.654+01:002011-02-25T17:50:24.654+01:00C'est alors tomber dans une forme de détermini...C'est alors tomber dans une forme de déterminisme technologique que je trouve, pour le dire franchement, un peu naïf. C'est comme lorsque j'attends qu'il y a des révolutions grâce à twitter.<br /><br />Surtout dire que se développent de nouvelles institutions, c'est s'arrêter à la fois au début du problème (mais pourquoi se développent-elles ?) et à une définition bien courte de ce qu'est une institution : la religion, ce n'est pas une institution ? <br /><br />Surtout que sont les institutions sinon des produits de l'homme - et donc de quels hommes ? Et les hommes ne sont-ils pas modelés par les institutions ? C'est peut-être moins "effrayant" parce que vous faites disparaître le plus gros du problème. Quoiqu'il en soit, Weber ne parle pas d'un simple "changement de préférence". Je vous invite à le (re)lire.Denis Colombihttps://www.blogger.com/profile/16309032409077414330noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-17346897.post-90192529139998546882011-02-25T17:42:26.558+01:002011-02-25T17:42:26.558+01:00En effet, je reformule : la thèse n'est pas tr...En effet, je reformule : la thèse n'est pas très convaincante (plutôt qu'inintéressante). <br /><br />On peut faire l'hypothèse que les changements dans les comportements que Weber observent sont liés à un changement de l'environnement (nouvelles techniques) et au développement de nouvelles institutions (produits financiers, droit, salariat) plutôt qu' à un changement de préférences (goût plus prononcé pour l'accumulation).<br /><br />En ce qui concerne l'action, cette approche institutionnelle est moins effrayante (de mon point de vue) : elle implique que ce sont les institutions qu'il faut changer et non l'homme lui-même.Smithnoreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-17346897.post-42393822750298038382011-02-25T14:37:38.822+01:002011-02-25T14:37:38.822+01:00Les comportements d'accumulation existaient, c...Les comportements d'accumulation existaient, certes, et Weber le signale d'ailleurs. Mais ils n'ont jamais été domestiqué rationnellement comme c'est le cas dans le capitalisme. Une fois de plus, il y a des institutions propres au capitalisme. Mais à mon sens, ce qu'elles ont de proprement capitaliste, c'est qu'elles contribuent à produire ce mode de comportement. <br /><br />Concernant les socialismes d'Etat, certes on peut y retrouver l'accumulation. Mais on peut aussi se poser la question : étaient-elles vraiment sorties du capitalisme ? La question me semble devoir être posée.<br /><br />Concernant Weber, on peut discuter le rôle effectif ou exclusif du protestantisme (et de quel protestantisme). Mais l'appareillage théorique qu'il développe me semble du plus haut intérêt ici.Denis Colombihttps://www.blogger.com/profile/16309032409077414330noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-17346897.post-79578120620429078972011-02-25T13:50:34.617+01:002011-02-25T13:50:34.617+01:00Je continue à penser qu'il est préférable de d...Je continue à penser qu'il est préférable de définir le capitalisme comme un jeu d'institutions plutôt que comme un mode de comportement. <br /><br />Les comportements d'accumulation existaient avant le capitalisme et existe sous d'autres formes d'organisation sociale. <br /><br />Il ne semble pas du tout absurde d'épargner une partie d'un surplus pour obtenir un surplus plus élevé plus tard. Si ce comportement n'était pas courant avant la révolution industrielle, c'est avant tout parce qu'il n'existait pas/peu de mécanismes réels permettant d'obtenir un taux d'intérêt positif (lorsqu'on stocke du blé, il se dégrade, on n'obtient pas plus de blé l'année suivante). C'est la révolution industrielle qui permet d'obtenir des taux d'intérêts positifs, via l'investissement dans le capital productif. Mais, ce phénomène d'accumulation n'est pas propre au capitalisme (défini par les institutions) ; on le retrouve dans les expériences de socialisme d'État (que Weber n'a pas pu observer) et, en général, dans toutes les sociétés industrielles. <br /><br />D'ailleurs, je ne pense pas que l'explication du développement du capitalisme par l'éthique protestante soit ce que Weber ait écrit de plus intéressant (sans parler des travaux actuels qui s'en inspirent).Smithnoreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-17346897.post-83555224389063370932011-02-24T14:07:42.400+01:002011-02-24T14:07:42.400+01:00La définition du capitalisme renvoie à Max Weber. ...La définition du capitalisme renvoie à Max Weber. Certes, on peut critiquer Max Weber, mais commençons par poser qu'elle n'est pas une fantaisie de ma part. <br /><br />La définition qui en est donnée est plus précise que celle que vous reprenez dans votre commentaire : il s'agit d'un comportement accumulateur. Pendant des siècles, lorsque l'activité productive dégageait un surplus, les hommes faisaient deux choses : soit il le stockait en prévision des jours difficiles, soit il le consommait, y compris de façon rituelle et sacrificielle. Puis un nouveau comportement est apparu, comportement qui peut paraître absurde à certains égards : le surplus dégagé est utilisé pour obtenir un surplus encore plus grand... qui lui même servira à obtenir un surplus encore plus grand... etc. Ce comportement s'est généralisé et s'est cristallisé dans des institutions. C'est ça, le capitalisme. Le marché ou la propriété privé des moyens de production sont à la fois le produit et la structure de ce comportement. <br /><br />Vous noterez d'ailleurs que cela ne réduit pas le capitalisme à un esprit : encore faut-il voir ce qui forme cet esprit. <br /><br />Et cela ne vient pas à ne voir que le côté aliénant du capitalisme. Ce comportement a par exemple été la clef du développement scientifique ou de la réduction de la pauvreté...Denis Colombihttps://www.blogger.com/profile/16309032409077414330noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-17346897.post-23099998237433951412011-02-24T11:42:22.552+01:002011-02-24T11:42:22.552+01:00Intéressant. Ceci dit, je ne suis pas convaincu pa...Intéressant. Ceci dit, je ne suis pas convaincu par votre définition du capitalisme comme mode/monde de comportement. Querelle sémantique mais qui a son importance. Une partie de la plasticité du capitalisme, qui est souvent soulignée, est liée à la plasticité de ses définitions. De concept, la notion de capitalisme est devenu un pseudo-concept, ce qui n'aide ni l'analyse, ni l'action. <br /><br />Je pense que vous confondez "capitalisme" (qui peut par exemple être défini par la propriété privée des moyens de production par d'autres que les travailleurs au sein d'une économie de marché) et "économisme" qui consiste à transformer une méthode scientifique (la description des comportements par la recherche du profit ou de la plus grande satisfaction) en injonction normative. <br /><br />L'économisme n'est pas propre au capitalisme : d'autres modes d'organisation (dont le socialisme d'Etat) peuvent être pollués par l'économisme ou le productivisme. Par contre, il est probable que le capitalisme ne puisse se passer d'une certaine dose d'économisme : les capitalistes, après tout, recherchent le profit et doivent soumettre les travailleurs à cet objectif. <br /><br />Réduire le capitalisme à un esprit (que ce soit l'accumulation du capital ou la maximisation de soi), c'est ne vouloir voir que son côté aliénant. Or, le capitalisme est plus complexe. Il a permis par exemple le développement du salariat et des droits sociaux qui lui sont attachés, ce qui peut quand même être perçu comme un progrès, voire une émancipation du travailleur, assuré contre un grand nombre de risques économiques...Smithnoreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-17346897.post-85932571073294688872011-02-24T07:56:59.071+01:002011-02-24T07:56:59.071+01:00nstitution/institutions
NB: vous auriez tout auss...nstitution/institutions<br /><br />NB: vous auriez tout aussi bien pu dire "flics, juges, curés, enseignement obligatoire à la résignation aux pauvres".Si t'as faim tape dans sa mainnoreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-17346897.post-69882778923895612132011-02-23T20:01:22.648+01:002011-02-23T20:01:22.648+01:00interessantinteressantsecurite socialehttp://www.remboursementsecuritesociale.com/noreply@blogger.com